Le taux de chômage reste très élevé en Algérie, malgré les efforts déployés par le gouvernement pour combattre le fléau. Ces efforts étant jugés insuffisants par l’Unicef.
Dans son rapport sur les conditions des jeunes Algériens, rendu public ce mercredi 23 mars 2022, par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), il apparaît que les jeunes sont fortement touchés par le chômage, sans compter beaucoup d’entre les écoliers de ce pays d’Afrique du Nord quittent prématurément les bancs de l’école. Intitulé « Note thématique : transition vers la vie adulte », ce rapport de l’Unicef, basé sur une étude réalisée sur une tranche d’âge comprise entre 15 et 24 ans, s’est intéressé à la qualité de l’instruction.
Dans son rapport, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, qui relève un taux de décrochage scolaire de 56% chez les hommes contre 40% chez les femmes, ajoute que ce pourcentage « varie, aussi, en fonction du niveau d’instruction des parents. Il est de 14,9% parmi les jeunes dont les parents ont suivi un enseignement supérieur, contre plus de 50% chez ceux dont les parents ont suivi un enseignement primaire ou n’ont pas été à l’école ». Il apparaît que 7% des jeunes algériens n’ont pas complété le cycle primaire, alors que 48% d’entre eux n’ont pas achevé le cycle obligatoire de neuf années d’études.
L’Unicef va plus loin, déplorant une qualité basse de l’instruction reçue par les jeunes Algériens, comparativement aux standards internationaux, même si relève l’institution, « dans le temps, la performance de l’Algérie marque une tendance à l’amélioration ». Dans le même document, l’Unicef indique qu’en Algérie les jeunes adultes sont beaucoup plus touchés par le chômage, avançant un taux de 26%. Pire, relève l’agence, en Algérie, « 35% des jeunes femmes ne sont pas scolarisées, n’exercent aucun emploi et ne suivent aucune formation ».
Relevant que le « taux d’activité chez les femmes algériennes est estimé à 8,9% », l’Unicef appelle les autorités algériennes à « réduire le taux de chômage élevé chez les jeunes ». Malgré les efforts consentis, estime le document, ce taux s’est maintenu à un niveau élevé, du fait de politiques qui « demeurent insuffisantes ». Alertant que « les jeunes diplômés universitaires sont particulièrement exposés à ce risque », l’agence affirme que « la présence des femmes sur le marché du travail en Algérie est parmi les plus faibles dans le monde ».
