La décision prise par l’Algérie de fermer son espace aérien aux avions militaires français a pour conséquence immédiate de pousser la force Barkhane à choisir le Maroc comme point de passage de la flotte opérant au Sahel.
La France a été obligée de revoir sa stratégie de déploiement dans le Sahel, où la force Barkhane a établi ses quartiers, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme galopant, dans cette région de l’Afrique. Le Burkina Faso, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Tchad sont entre autres les pays appuyés par les forces françaises anti-terroristes.
Outre quelques assauts au sol, l’armée française opère régulièrement depuis le haut, à travers des interventions avec son aviation. Dans les manœuvres de Barkhane, l’Algérie, pays frontalier avec le Mali, était une zone de passage stratégique pour les avions militaires français. Sauf qu’une brouille a changé la donne, contraignant la France à trouver un autre point de passage pour ses avions.
Désormais, suite à l’interdiction faite par Alger d’emprunter son espace aérien, la France est contrainte de passer par le Maroc et la Mauritanie pour se rendre au Sahel. « Pour se rendre au Sahel, les avions de l’armée française vont désormais devoir passer par les espaces aériens du Maroc et de la Mauritanie », a, selon Courrier International, indiqué le journal italien Il Giornale.
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« Deux de ces avions, l’un provenant d’Istres et l’autre de N’Djamena (Tchad), ont dû effectuer un long détour qui les a obligés à passer au-dessus de la Mauritanie et au large des côtes du Maroc et du Sahara Occidental », a poursuivi le média, faisant cas des difficultés de rejoindre la zone du Sahel, causée par la décision des autorités algériennes de fermer leur espace aérien.
Si le journal Il Giornale est revenu sur cette question, c’est parce que l’Italie est directement impactée par la décision algérienne pour avoir intégré la force militaire opérationnelle au Sahel. A noter que l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France, avant de fermer son espace aérien, à la suite de sorties du Président français, Emmanuel Macron.
En recevant, il y a une semaine, des descendants d’acteurs de la guerre de libération d’Algérie, le chef de l’Etat français a chargé les autorités algériennes. « On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement », a lancé Emmanuel Macron au sujet du durcissement des conditions d’attribution de visa français.
Emmanuel Macron a par ailleurs estimé que « l’histoire officielle totalement réécrite ne s’appuie pas sur des vérités, mais sur un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France ». Mieux, Macron, qui estime que « la nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle… Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? ».
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