L’Algérie a célébré la journée nationale de la mémoire, coïncidant avec le 8 mai, date des massacres de 1945. À cette occasion, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé de nouveau sur le contentieux mémoriel avec la France. Il a estimé que la qualité des relations avec l’ex-puissance coloniale est tributaire du règlement du dossier de la mémoire.
« Le sorcier oublie toujours que les parents de la victime n’oublient jamais, c’est pourquoi nous allons pardonner mais jamais oublier », chante l’artiste de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly. Et bien, l’Algérie célèbre aujourd’hui la journée nationale de la mémoire, coïncidant avec le 8 mai, date des massacres commis par les autorités coloniales sur la population algérienne en 1945. À cette occasion, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé de nouveau sur le contentieux mémoriel avec la France.
Il s’est montré ferme et intransigeant, estimant que la qualité des relations avec l’ex-puissance coloniale est tributaire du règlement du dossier de la mémoire. « Nous célébrons aujourd’hui la Journée nationale de la mémoire. Il faut souligner que la bonne qualité des relations avec la République française ne surviendra pas sans la prise en compte de l’histoire et du traitement du dossier de la mémoire », a écrit le chef de l’Etat, dans un discours publié sur la page Facebook de la présidence de la République algérienne.
Le Président Abdelmadjid Tebboune a assuré que l’Algérie ne pourra en aucun cas, « quelles que soient les prétextes », renoncer à cette question, au « dossier des disparus, la restitution des archives et l’indemnisation des victimes d’explosions nucléaires au Sahara algérien ». Le Président Tebboune a toujours tenu un discours apaisé, plaidant pour de bonnes relations avec la France, tout en se montrant intransigeant sur le dossier de la mémoire.
Le 21 avril dernier, le Président Abdelmadjid Tebboune a réitéré que la question de la mémoire « ne saurait faire l’objet de renonciation ni de marchandage » dans le cadre des relations avec la France. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement Amar Belhimer a indiqué, vendredi, que le « règlement global du dossier mémoriel » repose sur « la reconnaissance officielle, définitive et globale, par la France, de ses crimes, qualifiés par Macron lui-même de crimes contre l’humanité, la repentance et des indemnisations équitables ».