L’Algérie vient de pousser le bouchon un peu plus loin, en accusant le royaume du Maroc et Israël d’être derrière une attaque planifiée par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.
Nouvelle escalade dans les relations entre le Maroc et l’Algérie. Cette dernière vient, à travers ses services de sécurité, pointer le Maroc et Israël d’être derrière les attaques armées planifiées par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie. De graves accusations à l’encontre de Rabat, qui ne vont pas dans le sens d’apaiser les tensions entre les deux pays.
Ce sont des « actions armées visant à porter atteinte à la sécurité du pays avec la complicité de parties étrangères opérant sous le couvert d’associations et d’organisations de la société civile et basées dans l’entité sioniste (Israël) et dans un pays d’Afrique du Nord », a indiqué un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), repris par Bladi.
Le communiqué indique que la police a démantelé un réseau de « terroriste » au cours d’une opération ayant permis de mettre la main sur 17 personnes qui sont soupçonnées de se préparer à mener des attaques. Sans le citer (un pays d’Afrique du Nord), Alger accuse le Maroc d’aider dans la planification de cette attaque. Cette accusation intervient au plus haut des tensions entre les deux pays.
Cette escalade entre les deux pays a pris une nouvelle tournure, après une intervention d’Omar Hilale, ambassadeur du Maroc à l’ONU qui, lors d’une réunion du Mouvement des non-alignés, a évoqué la situation du « vaillant peuple kabyle », appelant à travailler pour l’obtention de son « droit à l’autodétermination ». Cette sortie n’a pas été digérée par Alger qui a pris une batterie de mesures.
En effet, l’Algérie a rompu les relations diplomatiques avec le Maroc. Alger, qui avait accusé le Maroc, en complicité avec Israël, d’avoir planifié les incendies qui ont ravagé une partie de la Kabylie, avait même pointé du doigt les deux pays d’être impliqués dans le lynchage à mort d’un activiste algérien, à Tizi Ouzou. Comme autre escalade, l’Algérie a interdit le survol de son espace aérien aux avions marocains, civils comme militaires.
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