A la fois avion de surveillance, hélicoptère d’attaque et drone, l’Ahrlac est le premier avion militaire imaginé, réalisé et fabriqué sur le continent africain. Conçu par deux entreprises sud-africaine, il devrait être mis sur le marché en 2013, pour un coût avoisinant les 10 millions d’euros. Léger, d’une capacité d’accueil d’un pilote et d’un copilote, il peut voler jusqu’à 11 heures d’affilée, il devrait séduire les pays émergents pour des missions d’observation et de surveillance essentiellement.
C’est le premier avion militaire imaginé, réalisé et fabriqué sur le continent africain. L’Advanced High-Performance Reconnaissance Light Aircraft, Aéronef léger de reconnaissance à haute performance en français (Ahrlac), donne à l’Afrique du sud l’occasion de reprendre sa place de pionnière en matière d’aéronautique en Afrique. Une place qu’elle occupait pendant l’apartheid, alors que le pays sous embargo avait développé des appareils performants pour résister aux sanctions imposées par les Nations unies et mener des combats en Namibie ou en Angola. Par la suite, les budgets de la Défense ayant été réduits, le secteur a décliné.
» Il n’y a aucun appareil de ce type sur le marché «
Fruit d’une coopération entre le groupe aéronautique Aerosud et le groupe de défense Paramount, deux entreprises leaders dans les secteurs de l’industrie aéronautique et de la défense en Afrique du Sud, l’Ahrlac est à la fois un avion de surveillance, un hélicoptère d’attaque voire même un drone. Des caractéristiques qui peuvent être utiles à des opérations d’observation ou de reconnaissance. Des missions contre la piraterie et le braconnage notamment dont souffre l’Afrique du sud. Moins pour des opérations de combat. Même s’il peut être équipé, entre autres de canons de 20 mm. Léger, d’une capacité d’accueil d’un pilote et d’un copilote, il peut voler jusqu’à 11 heures d’affilée. « Il n’y a aucun appareil de ce type sur le marché, assure le directeur d’Aerosud, Paul Potgieter, cité par le quotidien La Tribune. Ce nouvel avion doit nous permettre de prouver que nous avons sur le continent africain toutes les compétences nécessaires pour mettre au point des technologies de pointe, se réjouit Paul Potgieter d’Aerosud. Il s’agit aussi dans l’avenir de former une nouvelle génération de spécialistes de l’aéronautique. »
Sa réalisation a coûté 200 millions de dollars à ses concepteurs. Quant à son prix, il devrait être de 10 millions de dollars. De quoi intéresser les pays émergents, et les voisins du continent. Paramount et Aerosud seraient d’ors et déjà en négociation avec des clients potentiels. « Traditionnellement, nous avons toujours construit des véhicules de combat terrestres. Nous envisageons donc de vendre notre avion avec d’autres engins au sol pour qu’ensemble ils forment un lot complémentaire », explique le PDG de Paramount, Ivor Ichikowitz.
Le premier vol de l’Ahrlac est prévu pour la mi-2012. Il devrait commencer à être produit à la fin de l’année prochaine et vendu un an après, soit fin 2013.