Une chercheuse britannique détermine l’âge des pyramides de l’ancienne Egypte grâce à l’astrologie.
Un voile pourrait être levé sur l’origine des pyramides de Giza que les égyptologues parviennent fort difficilement à dater. L’ancien Empire, couvre la période du XXVIIe au XXIIe avant JC. Les Egyptiens ayant une conception très linéaire de l’existence, les documents en possession des chercheurs se réfèrent seulement au règne du pharaon au pouvoir. Après Chéops, à nouveau l’an I, donc. Les pyramides sont bâties avec des pierres tirées de carrières identiques durant près de 20 siècles. Du coup, en l’absence de documents extérieurs – des Grecs notamment -, les égyptologues n’ont en possession que les cartes du ciel pour tenter de dater les chefs d’oeuvres que sont les sépultures de l’Egypte ancienne.
Pourquoi ? Les chercheurs pensent que les égyptiens, fidèles à leur croyance au Soleil, plaçaient symboliquement, le royaume des Morts du côté du couchant, (l’Ouest), comme le prouve l’emplacement de la quasi totalité des pyramides qui sont érigées à l’Ouest du Nil. Cette cosmogonie les portait à orienter les pyramides au centre des quatre points cardinaux que détermine le parcours de l’astre divin. Comme l’emplacement des étoiles varie d’une époque à l’autre, il suffirait, théoriquement, de déterminer les planètes qui ont permis aux serviteurs du pharaon de fixer les quatre points cardinaux pour savoir à quelle époque ils ont jeté les bases de leur monumentales structures.
Un simple fil à plomb
L’hypothèse avancée par l’égyptologue Kate Spence, de l’Université de Cambridge, dans la revue britannique » Nature » est la suivante : la pyramide de Chéops (la plus grande des trois constructions de Giza), haute de 146 mètres, est orientée de façon quasi parfaite vers le nord géographique. Comment ? Les cartes du ciel révèlent qu’en 2467 avant JC, exactement, les deux étoiles de Kochab et Miza étaient parfaitement alignées par rapport au pôle nord céleste. Un simple fil à plomb aurait donc suffi aux architectes égyptiens pour décider l’emplacement de la tombe de leur souverain.
Pour étayer sa théorie, l’égyptologue note que des pyramides construites avant, comme celle de Snéfrou, ou après, à l’instar de celle de Mykérinos, ne bénéficient pas d’une orientation aussi précise. Kate Spence et son équipe entendent corréler l’angle nord de chacune des pyramides avec les évolutions connues des étoiles de Kochab et Mizar pour connaître l’âge de leur édification, avec une marge d’erreur de cinq années seulement.