Le lancement du premier satellite panafricain est pour bientôt. Prévu en 2004, il permettra de mettre à la disposition de toutes les régions des pays africains, des moyens efficaces de télécommunications, et notamment de fournir une infrastructure à grande échelle à moindre coût aux zones rurales.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) a délivré le 8 février dernier une position orbitale au continent africain. Par le biais de l’Organisation régionale africaine de communications par satellite (Rascom), l’Afrique pourra donc lancer prochainement son premier satellite. Prévu pour être opérationnel en 2004, ce satellite est un véritable pas vers l’autonomie du Continent en matière de télécommunication.
Grâce à ce satellite, l’Afrique et ses îles seront couvertes par des bandes de fréquence avec un débit élevé. Les opérateurs nationaux de télécommunication pourront rendre leurs revenus moins dépendants du trafic international dont ils peinent à contrôler les tarifs et les pays pourront garder la maîtrise du support de communication. L’objectif principal du satellite est d’apporter l’accès au téléphone dans les zones rurales sur l’ensemble du continent et à un moindre coût. Ainsi, l’implantation de cabines publiques en zones rurales (400 000 sites et villages envisagés) est prévue, avec un coût des communications ne dépassant pas les 0,10 dollar US.
Développement durable et fiable
Le système satellitaire permettra également d’assurer une couverture radio et télévision sur l’ensemble de l’Afrique, avec la possibilité d’échanger des programmes à l’échelle du continent. Ce projet ambitieux, qui a vu le jour en 1993, concrétise la volonté des pays africains d’utiliser et de maîtriser les techniques de télécommunications, notamment par satellite. Avec en ligne de mire, la création d’un environnement favorable au développement économique et à l’amélioration globale du niveau de vie.
Rascom annonce d’ores et déjà que grâce à ce système, il sera en mesure de fournir aux 700 millions d’Africains vivant en zones rurales une infrastructure de développement durable et fiable. Les accords nécessaires pour le lancement de ce premier satellite panafricain sont en train d’être parachevés. Rappelons que quarante-quatre des cinquante-trois pays africains ont signé la convention Rascom et bénéficieront donc de ce projet.
Lire aussi
Le Nigeria en orbite avec l’Afrique.
Khadafi met le panafricanisme sur orbite.