Le quotidien français Le Monde vient de publier de nouvelles révélations sur les archives Snowden avec un focus sur une vingtaine de pays africains sur écoute à travers leurs communications par satellite.
L’Afrique a été la cible d’une campagne d’espionnage massive entre 2009 et 2010 d’après les informations provenant des documents de Snowden. Parmi les 20 pays sous surveillance figurent de nombreux états francophones et en particulier la République démocratique du Congo qui fait l’objet d’un traitement particulier.
En 2009, période traitée par les éléments rendus publiques par Snowden, le gouvernement de Kinshasa et les rebelles ont signé un accord de paix. Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ex-rébellion congolaise, doit devenir un parti politique et ses soldats doivent être intégrés dans l’armée congolaise. Ce sont les services de renseignements britanniques qui suivent particulièrement ces discussions et surveillent quotidiennement les communications du président Kabila et des ses proches conseillers, mais aussi les téléphones des principaux chefs rebelles.
Mais outre les questions politiques, en RDC les questions économiques intéressent aussi les Britanniques qui ont une oreille attentive pour les conversation d’Augustin Katumba Mwanke, le conseiller spécial de Joseph Kabila qui gère les contrats miniers avec toutes les dérives et détournements que cela permet.
Dans le même esprit, de nombreuses sociétés africaines ou européennes, comme par exemple MTN ou Orange sont aussi surveillées dans un but d’espionnage économique.