L’Afrique demeure le continent le plus vulnérable aux changements climatiques dans la mesure où entre 75 millions et 220 millions de personnes y seront, d’ici 2020, exposées à des problèmes de pénurie d’eau, de famine et autres catastrophes à cause du réchauffement de la planète.
Ce constat a été dressé, mercredi soir, par les participants au 1er Forum des marchés émergents d’Afrique, tenu à Rabat du 7 au 9 avril, qui ont tiré la sonnette d’alarme sur les effets néfastes des changements climatiques sur le continent.
Ils ont appelé, dans ce sens, aussi bien le secteur public que privé à intervenir pour mettre en place les mécanismes nécessaires en vue d’atténuer les effets de ces changements.
Bien que l’Afrique soit la région du monde qui contribue le moins aux émissions de gaz polluants, elle risque néanmoins d’en pâtir le plus, ont-ils précisé, ajoutant que le continent est à l’origine de seulement 3,8% des émissions mondiales des gaz à effets de serre.
Ils ont toutefois souligné que cette origine viendrait plutôt de la déforestation et de la consommation de produits pétroliers, estimant que ceci risque de coûter au continent de 1 à 2% du PIB lors des prochaines décennies.
Des ébauches de solutions
Plusieurs solutions ont été préconisées, notamment la création d’un fonds Carbone pour le continent africain et l’établissement d’une stratégie à court terme, proposée par la BAD, qui consiste à intégrer l’approche de la gestion des risques climatiques dans les projets qu’elle finance.
Coprésidé par Michel Camdessus, gouverneur honoraire de la Banque de France et ancien directeur général du FMI et Benjamin Mkapa, ancien président de la Tanzanie et membre de la Commission Blair pour l’Afrique, le 1er Forum des marchés émergents a connu la participation de 75 participants représentant 18 pays.
Initié par « Emerging Markets Forum », une organisation à but non lucratif basée à Washington DC, le Forum s’était penché sur l’examen de thèmes concernant le développement à long terme de l’Afrique: « Le commerce et le financement des investissements », « Les infrastructures et l’environnement » et « Les changements climatiques ».