L’Afrique est une fois de plus endeuillée par des catastrophes naturelles tragiques. En l’espace de quelques jours, deux drames causés par des éboulements ont frappé le continent. Ce qui souligne la vulnérabilité des populations face aux aléas climatiques et aux pressions environnementales.
Éboulements meurtriers à Kalehe, en RDC
Dans l’Est de la République Démocratique du Congo, au moins 10 personnes ont trouvé la mort à Kalehe, dans le Sud-Kivu, après des éboulements provoqués par des pluies torrentielles. Outre les pertes humaines, des dizaines de maisons ont été détruites ou endommagées, privant les habitants de leurs biens et de leurs moyens de subsistance. Les autorités locales, déjà éprouvées par des précédents similaires, ont appelé à une intervention rapide des humanitaires.
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Ce nouvel épisode rappelle les inondations dévastatrices de mai 2023, également à Kalehe, où plus de 400 personnes avaient péri. Ces événements mettent en lumière l’impact combiné de la déforestation, de l’occupation anarchique des terres et des changements climatiques dans une région où les sols fragiles amplifient les risques.
Madagascar frappée à son tour
Quelques jours avant le drame de Kalehe, un éboulement dans la région du Menabe, à l’ouest de Madagascar, a causé la mort de 16 personnes à bord d’un bateau sur le fleuve Tsiribihina. Le navire, ancré à proximité des berges, a été partiellement enseveli sous les débris, ne laissant que peu de chances à ses passagers. Parmi les 26 personnes présentes à bord, seules 10 ont survécu à cette tragédie, selon l’Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF).
À Madagascar comme en RDC, ces tragédies font ressortir le rôle des activités humaines dans l’aggravation des risques naturels. La déforestation massive, l’exploitation agricole sur des terrains instables et l’absence d’infrastructures adaptées exacerbent les effets des intempéries.
Des précédents qui interpellent
Ces incidents s’inscrivent dans une longue liste de catastrophes similaires en Afrique. En 2017, la Sierra Leone avait connu un glissement de terrain à Freetown qui avait causé la mort de plus de 1 000 personnes. De telles tragédies soulignent les vulnérabilités structurelles de nombreuses régions du continent, où la croissance démographique et l’urbanisation non contrôlée augmentent les dangers.
Face à ces drames récurrents, les appels à renforcer la résilience des communautés se multiplient. Les experts plaident pour une meilleure gestion des sols, des programmes de reboisement et l’élaboration de plans d’aménagement du territoire pour réduire les risques. En RDC, comme à Madagascar, des initiatives communautaires ou gouvernementales sont attendus permettre de mieux anticiper les éboulements et d’organiser des évacuations préventives.