Le gouvernement sud-africain a demandé l’ouverture d’une enquête sur le meurtre d’enfants en territoire palestinien. Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne pilonne la bande Gaza, en réponse à une attaque meurtrière du Hamas.
L’Afrique du Sud a exhorté la communauté internationale à enquêter sur les violations du droit international commises par Israël dans la Bande de Gaza. Le gouvernement sud-africain compte attaquer Tsahal pour le meurtre d’enfants palestiniens. Pour Pretoria, Tel-Aviv doit rendre des comptes aux termes du droit international, s’agissant de la guerre en cours dans la Bande de Gaza.
« Légitimer l’usage illégal de la force contre le peuple palestinien »
« Plus de 3 257 enfants palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre », a déploré le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération. Dans son communiqué en date du mardi 30 octobre, Pretoria précise que « ce nombre dépasse celui des enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde depuis 2019 ».
Pour l’Afrique du Sud, Israël, « en tant que puissance occupante, n’a pas le droit de se défendre par des moyens militaires ». « Le concept du droit d’Israël à se défendre par des moyens militaires est utilisé à tort par certains, et délibérément par d’autres, pour légitimer l’usage illégal de la force contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie occupée », insiste le gouvernement sud-africain.
« Tuer des enfants est un crime de guerre… Les responsables de ces morts doivent être jugés pour terrorisme »
« Dans la situation actuelle, ceux qui encouragent et soutiennent financièrement le recours illégal à la force par Israël doivent faire l’objet d’une enquête pour avoir aidé et encouragé les violations du droit international », indique le communiqué du ministère sud-africain. Et d’appeler les Nations Unies à « déployer une force de protection rapide pour protéger la population civile des bombardements ».
Le communiqué ajoute que « tous les pays attachés à l’ordre fondé sur des règles et respectueux du droit international doivent agir immédiatement ». Le gouvernement sud-africain n’a pas manqué de rappeler la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu d’urgence et à l’ouverture immédiate d’un couloir humanitaire dans la Bande de Gaza.
L’Afrique du Sud, un ancien soutien de la cause palestinienne
L’armée israélienne a lancé une offensive à la suite de l’attaque menée par le Hamas sur son territoire. Depuis le 7 octobre, en effet, ce sont des bombardements intensifs que mènent les soldats israéliens dans la Bande de Gaza. Plus de 8 300 personnes, dont quelque 3 450 enfants auraient péri dans l’assaut israélien. Par ailleurs, au moins 21 000 blessés sont à déplorer.
Notons que l’Afrique du Sud n’a jamais caché son soutien à la Palestine. Mi-octobre, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait critiqué la décision israélienne d’évacuer plus d’un million de personnes du Nord de Gaza vers le Sud. Le dirigeant sud-africain avait saisi l’opportunité pour réaffirmer la solidarité de son pays avec le peuple palestinien. Cyril Ramaphosa avait, en outre, témoigné de son soutien à une solution pacifique au conflit.