Les autorités sud-africaines sont dépassées par les attaques xénopgobes qui se sont multipliées ces derniers jours. Les étrangers, en grande partie de nationalité congolaise, tanzanienne, ou encore burundaise, vivent sous la menace dans plusieurs quartiers du pays.
Les étrangers ne peuvent plus dormir sur leurs deux oreilles en Afrique du Sud. Ces derniers jours, les violences xénophobes se sont multipliées dans le pays. Pas plus tard que mercredi soir, des violences à caractère xénophobe ont encore éclaté dans un faubourg de Johannesburg où des magasins ont été pillés et deux personnes blessées, a indiqué la police locale. « Les suspects sont entrés dans des magasins tenus par des étrangers et deux personnes ont été blessées dans ces incidents », selon un communiqué de la police, qui précise que six personnes ont été arrêtées pour violences publiques et violation de domicile. Plusieurs étrangers ont fui les violences et ont trouvé refuge au commissariat de police le plus proche.
D’autres incidents similaires ont été signalés à Johannesburg et à Pietermaritzburg, à moins d’une heure de route dans l’arrière-pays de Durban. Au moins six personnes ont péri dans ces incidents qui font suite à plusieurs journées de violences à Durban, sur la côte est du pays.
De leur côté, les autorités tentent d’accroître leurs dispositifs de sécurité pour mettre un terme à ces violences. La police a annoncé que le centre opérationnel national chargé de la lutte « contre ces violences serait actif 24 heures sur 24 pour coordonner la réponse des forces de l’ordre à l’actuelle vague d’attaques violentes contre des ressortissants étrangers », ajoutant que des « officiers de renseignements ont également été déployés sur le terrain pour collecter des informations et les évaluer, afin d’adapter la réponse opérationnelle ».
Les violences à l’encontre des étrangers en Afrique du Sud ne datent pas d’hier. Les étrangers sont régulièrement accusés d’être à l’origine de l’insécurité dans le pays, ou encore d’être à l’origine du chômage des Sud-Africains, qui estiment qu’ils s’emparent de leurs emplois.