L’Afrique appelée à s’unir pour demander des réparations pour l’esclavage


Lecture 3 min.
Nana Akufo-Addo
Nana Akufo-Addo

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a appelé les pays africains à s’unir pour demander des réparations pour l’esclavage transatlantique et les dommages causés durant l’ère coloniale. L’appel a été lancé le 14 novembre 2023, lors d’une conférence internationale sur l’esclavage transatlantique et les réparations à Accra, la capitale du Ghana.

Dans son discours, Akufo-Addo a déclaré que l’esclavage était un crime contre l’humanité qui a eu des conséquences dévastatrices pour l’Afrique, soulignant que les pays africains avaient le droit de demander des réparations aux pays européens impliqués.

Contexte et appels du Ghana sur des réparations pour l’esclavage

« Le continent africain tout entier mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves (...)  Aucune somme d’argent ne peut réparer les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et ses conséquences. Mais il s’agit d’une question que le monde ne peut plus ignorer », a déclaré Akufo-Addo.

En 2022 déjà, le président ghanéen avait exigé le versement de réparations pour l’Afrique.

Akufo-Addo a proposé la création d’un fonds de réparations financé par les pays européens, destiné à soutenir des projets de développement en Afrique dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’infrastructure.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte historique marqué par des siècles d’esclavage transatlantique, qui a non seulement déplacé des millions d’Africains mais a également laissé des séquelles économiques et sociales profondes sur le continent. La demande de réparations vise à reconnaître ces injustices et à contribuer à la reconstruction et au développement de l’Afrique.

 Réactions Internationales et Perspectives Futures

L’appel du Ghana a reçu un accueil positif de la part de nombreux pays africains. Cependant, il a également suscité des critiques et de la réticence. Notamment de certains pays européens comme la France, qui refusent de reconnaître leur responsabilité dans l’esclavage. D’autres pays comme la Hollande ou l’Angleterre semble plus avancés que la France dans la question de la repentance.

L’Union africaine a exprimé son soutien aux efforts du Ghana. C’est pourquoi elle a créé un groupe de travail chargé d’étudier la question des réparations. Cette initiative marque un pas important dans le débat sur les réparations pour l’esclavage. De plus, cela souligne la détermination des pays africains à obtenir justice pour les crimes commis contre leur continent.

Le débat sur les réparations soulève des questions complexes sur la responsabilité historique et les relations internationales. Des experts de divers domaines, artistes historiens, économistes et juristes, soulignent les défis pratiques et juridiques de l’application des réparations. Mais en même temps ils reconnaissent leur importance morale et symbolique.

La question des réparations pour l’esclavage est un sujet épineux et hautement politique. Ainsi, la pression internationale et la solidarité africaine peuvent jouer un rôle clé dans l’évolution de cette demande historique.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News