La Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest va lancer officiellement une campagne de communication sur l’arrivée de l’euro dans les pays membres de l’UEMOA, le 17 septembre prochain. Une initiative pour préparer l’échéance de janvier 2002.
L’euro ne concerne pas que les Européens. La Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) va lancer, le 17 septembre prochain, une campagne de communication régionale pour préparer les pays de la zone Franc à négocier au mieux l’arrivée de la nouvelle monnaie communautaire le 1er janvier 2002.
Au début de l’année prochaine, la parité du Franc CFA avec le Franc français s’effectuera désormais entre le CFA et l’euro, soit. 1 euro pour 655,957 F CFA. Une parité fixée depuis le 1er janvier 1999. Les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau ; le Mali, le Niger le Sénégal et le Togo se trouveront dans l’obligation de changer leurs Francs français ou leurs devises étrangères. La BCEAO se fait fort d’expliquer les différentes modalités dans les trois mois et demi à venir.
Six mois pour le FF, deux mois pour le mark et l’escudo
A partir du 1er janvier prochain, chacun aura jusqu’au 30 juin 2002 pour changer ses billets français au guichet de la Banque. Uniquement contre des Francs CFA. Après il sera trop tard. Aucun change de devises ne se fera contre des euros. Le délai de six mois accordé à la monnaie française pour quitter le circuit économique est réduit à deux mois pour le mark allemand et l’escudo portugais.
Spots télévisés, communiqués périodiques, rencontres sur le terrain, la BCEAO déploie tout un arsenal de communication pour éviter que les citoyens soient pris de court. Les derniers cours légaux des actuelles monnaies de la zone euro ( Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays Bas et Portugal) seront supprimés au plus tard le 28 février 2002. Après les délais de change, les devises étrangères ne seront plus que de pauvres reliques sans plus de valeur que celle du papier qui les compose.