Du 22 au 24 janvier, la capitale sénégalaise accueille la Conférence régionale africaine contre le racisme. Ouverte par un forum d’ONG africaines ce week-end, elle doit servir de préparation pour la Conférence mondiale contre le racisme qui aura lieu à Durban en septembre prochain.
Lundi matin, s’est ouverte à Dakar la Conférence régionale africaine contre le racisme, sous la présidence de Me Abdoulaye Wade. Jusqu’au 24 janvier, les problèmes de racisme, xénophobie et intolérance qui touchent le continent seront débattus.
Pour préparer la Conférence, des Organisations non-gouvernementales (ONG) africaines ont participé samedi et dimanche à un forum préparatoire dans la capitale sénégalaise. Lequel a abouti à une déclaration des ONG africaines recommandant à la Conférence « de reconnaître et déclarer que la traite négrière et la colonisation dont a souffert l’Afrique sont des crimes contre l’Humanité », rapporte le quotidien national Sud.
Sujet sensible
Les ONG souhaitent également une harmonisation des politiques nationales, et une protection accrue des groupes vulnérables comme les femmes, les enfants ou encore les malades du sida. Tout le monde semble être d’accord pour dénoncer le racisme. En théorie. Car c’est un sujet sensible, et qui peut fâcher. Sud rapporte par exemple que la mention de la Mauritanie et du Soudan comme étant des Etats pratiquant l’esclavage a donné lieu à la sortie d’un délégué mauritanien de la salle de conférence ce week-end.
Cette Conférence régionale doit préparer la Conférence mondiale contre le racisme, la troisième du genre, qui se tiendra du 31 août au 7 septembre prochains à Durban (Afrique du Sud). Les deux dernières, qui s’étaient tenues à Genève en 1973 et 1983 n’avaient pas donné de résultats probants en matière de lutte contre le racisme. Gageons que cette année 2001, proclamée « Année internationale de la mobilisation contre le racisme » par l’Organisation des Nations Unies (ONU) sera plus motivante pour les Etats.