Quatorze pays font pression sur les USA afin d’influer les politiques du FMI, au cours du » Davos africain » qui se déroule aujourd’hui.
Le sommet économique d’Afrique australe se déroule actuellement à Durban (Afrique du Sud). Véritable Davos africain, il réunit environ 800 chef d’Etats et décideurs industriels, économistes ainsi que des dirigeants d’institutions internationales.
Présents, les présidents sud-africain, Thabo Mbeki, et tanzanien, Benjamin Mkapa. Présent encore le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Mike Moore. Le secrétaire américain au Commerce, Robert Mallett compte aussi parmi les participants de ce sommet ouvert par le leader du Mozambique, Joachim Chissano, également président en exercice de la Communauté de développement d’Afrique Australe, la SADC.
Critique américaine du FMI
Nombre de regards se tournent vers le représentant de Washington depuis les déclarations de son secrétaire au trésor, Lawrence Summers, samedi dernier, au côté de Luisa Diogo, ministre des finances en place à Maputo. Selon l’Agence officielle de presse mozambicaine, il aurait critiqué la politique du FMI, vis à vis du Mozambique. Prudent, tout de même, le secrétaire américain au trésor s’est gardé de s’immiscer dans » les détails des discussions entre l’institution de Bretton Woods et le Mozambique « , mais il a rappelé son attachement un traitement » pragmatique et analytique » des problèmes structurels africains, se gardant des » a priori idéologiques « .
Mais l’intégration économique de la SADC, marché potentiel de 200 millions de personnes, n’est pas pour demain. Seulement une dizaine des 14 nations qui la composent ont ratifié un protocole de libre-échange, alors que l’abolition partielle des barrières douanières a été repoussée de septembre à janvier.
Outre le traitement des questions agricoles extrêmement sensibles au Zimbabwe, pour raisons politiques, et au Mozambique à cause des inondations, le sommet de Durban essaie de mesurer l‘impact du Sida sur ces économies en voie de développement.