La deuxième édition du TouchAfrica Tourism and cultural festival s’est ouvert le 4 septembre dans la capitale chinoise. Pendant une semaine, différents pays (en majorité anglophone) vont proposer leur culture au public pékinois.
Par Olivia Marsaud, à Beijing
Beijing, 14h. Le centre commercial hyper-moderne Solana est en effervescence, malgré la brume pluvieuse qui enrobe la capitale chinoise depuis le matin. Il y a ici des étudiants, des ambassadeurs, des artistes… Leur point commun ? Ils sont africains ! La Chine, qui renforce depuis des années sa coopération avec le continent, compte aussi de plus en plus de ressortissants africains. Et « c’est pour mettre en valeur leurs différentes cultures », comme l’explique son président Cheng Hui, que l’association gouvernementale TouchAfrica a créé un Festival touristique et culturel. Celui-ci en est à sa deuxième édition, avec une semaine d’échanges pour mieux faire connaître l’Afrique aux Chinois. Parmi les ambassadeurs présents à l’inauguration, ceux du Botswana, du Lesotho, des Seychelles… Quant aux stands qui permettent d’exposer l’artisanat et les opportunités touristiques, ils sont aux couleurs de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe, du Ghana, de l’Ethiopie, de la Tanzanie et de l’Egypte, qui a installé plusieurs tentes, avec thé à la menthe et chicha.
Où sont passés les francophones ? C’est la question que tout le monde se pose. Seule Madagascar représente fièrement l’Afrique francophone. « Les ambassades des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre n’ont pas vraiment répondu à notre invitation », regrette l’un des organisateur. « C’est vraiment dommage. » Dommage en effet car des expositions de peinture et des journées spéciales sont dédiées aux différents pays.
Métissage made in China
La manifestation a aussi été l’occasion de lancer le premier Festival de cinéma africain de Beijing. C’est Luc Bendza, de l’African film Alliance, qui a assuré la sélection, piochant « dans les films sud-africains, en co-production avec la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis. Ce sont des films d’action ou d’humour, comme le film d’ouverture Mr. Bones, qui peuvent plaire au public chinois ». Ce Gabonais sait de quoi il parle : maître de wushu et acteur dans les films chinois, il vit depuis 28 ans à Pékin.
Enfin, la journée s’est terminée « en beauté », puisque le premier Miss China Africa a été organisé dans un grand hôtel de la ville, rassemblant treize jeunes femmes et leurs supporters. Parmi les plus actifs : les Kenyans, les Zimbabwéens et les Congolais de RDC ! Le show a été rythmé par différents artistes africains habitués des scènes pékinoises. Notamment un jeune groupe étonnant d’afrobeat, Afrokoko Roots, composé de Chinois (aux cuivres), d’Occidentaux (Américain, Australien, Brésilien) et d’Africains. Un métissage digne du XXIe siècle !