Après 9 saisons comme équipier, Robert Hunter est devenu cette année le leader de l’équipe Barloworld. Vainqueur du tour de Picardie au mois de mai, le seul coureur africain du peloton espère remporter une étape dans la course la plus dure du monde.
Pour son 6ème Tour de France, Robert Hunter avoue qu’il ne manque pas d’ambitions. « Je me suis entraîné dur pour être en bonne condition. Si tout roule, j’espère gagner une étape », expliquait-il quelques jours avant le départ. Après deux saisons au sein de l’équipe Phonak, il est cette année le leader de l’équipe Barloworld. Un premier rôle qui ne laisse pas indifférent le coureur sud-africain, lui qui depuis ses débuts en 1999 au sein du team italien Lampre joue les équipiers modèles. « Par le passé j’ai souvent aidé mes capitaines. Cette année, je (peux) courir pour moi-même. Le faire dans une équipe sud-africaine [[L’équipe Barloworld court sous pavillon anglais, mais son sponsor principal est sud-africain]] rend les choses encore plus spéciales ».
Un équipier modèle
Parti samedi de Londres pour 3 semaines de course, le natif de Johannesburg est le seul Africain présent dans le peloton. A 30 ans, le natif Johannesburg compte 30 victoires chez les professionnels. Deux fois vainqueurs d’une étape sur la Vuelta, il a aussi remporté en 2006 le contre la montre sur route du championnat d’Afrique et plus récemment le classement général du Tour de Picardie 2007. Un dernier succès obtenu de haute lutte avec seulement trois secondes d’avances sur le second. Pendant les trois jours de course, Robert Hunter avait pu faire la démonstration de sa maîtrise, après avoir gagné la première étape.
Une victoire décisive au Tour de Picardie
Une victoire qui aura sans doute donné des idées à ASO (organisateur du Tour de Picardie et du Tour de France) pour décerner à Barloworld, équipe de deuxième division, la dernière invitation pour la grande boucle. Une récompense savourée à sa juste valeur par Hunter : « participer au tour était un des objectifs de notre saison. » Son équipe a en fait surtout profité de la politique préventive de lutte contre le dopage menée par les organisateurs, qui ont exclu de la course tous les coureurs nommés dans l’affaire Puerto. Une décision fatale à l’équipe russe Tinkoff qui avait cette année enrôlée l’américain Tyler Hamilton et l’allemand Jorg Jaksche.
La course la plus dure du monde
Mais pour Robert Hunter, l’essentiel est maintenant de se montrer digne de ce grand événement. « Le Tour de France n’est pas appelé la course la plus dure du monde pour rien. Nous avons beaucoup couru cette année. C’est le moment d’élever encore notre niveau ». Quatrième du sprint lundi, l’Africain du tour a déjà prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs. Reste à réaliser son rêve, gagner une étape et faire de l’équipe Barloworld l’une des meilleures du monde.