L’affaire Swissleak, révélant un système d’évasion fiscale par la filiale suisse de la banque britannique HSBC, impliquant de multiples personnalités, est aussi en Une de la presse au Sénégal, qui cite le célèbre chanteur sénégalais, Youssou Ndour.
L’affaire Swissleak révélée par le journal Le Monde débarque aussi en Une de la presse sénégalaise, qui n’a pas manqué de la commenter. Elle révèle en effet un système d’évasion fiscale par la filiale suisse de la banque britannique HSBC Private Bank, impliquant de nombreuses grosses fortunes et personnalités, dont le célèbre chanteur sénégalais Youssou Ndour et des hommes d’affaires du pays de la Téranga.
« Ce qui est désormais désigné « SwissLeaks », porte, sur la seule période de novembre 2006 à mars 2007, sur la somme de 180,6 milliards d’euros qui auraient transité, à Genève, par les comptes de plus de 100 000 clients et de 20 000 sociétés offshore », rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS). « 300 Sénégalais épinglés, titre Le Quotidien qui relève que plus de 90 milliards ont été trouvés dans la banque HSBC », notant toutefois que « ce qui reste frappant, c’est le nombre de ressortissants libano-syriens dans ces deux pays à détenir des comptes chez HSBC ». Et Le Quotidien d’ajouter : « Environ deux tiers des clients de HSBC en provenance de ce pays ouest-africain sont des Libano-Syriens parmi lesquels figurent de grands noms de familles connues dans le secteur industriel, manufacturier ou dans l’import export ».
De son côté, Le Témoin évoque « 94 milliards planqués en Suisse où 310 comptes sénégalais ont été repérés », soulignant toutefois que « Youssou Ndour, cité dans cette affaire, a été mis hors de cause », avant d’ajouter que les Libano-Syriens « ravissent la vedette sur cette affaire ». Même son de cloche pour le journal Libération qui affirme que « 20 hommes d’affaires sénégalais ont été identifiés’ dans cette gigantesque fraude fiscale ». Et comme les autres journaux sénégalais, le journal prend également la défense de Youssou Ndour, citant des sources proches, précisant qu’« en tant qu’artiste, Youssou Ndour se produisait beaucoup à Genève. Et c’est tout simplement pour cette raison qu’il y avait ouvert un compte, fermé par la suite », soulignant que ce « compte, il l’a ouvert avant d’avoir des responsabilités étatiques et l’a bien fermé aussi (…)».
Une chose est sûre, cette affaire n’est pas prête à être enterrée de sitôt.