L’AES vient d’enregistrer une nouvelle avancée dans sa démarche de lutte contre le djihadisme. Elle vient de se doter d’une force conjointe de lutte contre les attaques djihadistes.
Le mercredi 6 mars 2024, les chefs d’état-major des armées burkinabè, maliennes et nigériennes se sont réunis à Niamey pour décider de la mise en place d’une force conjointe anti-djihadiste. Cette force, dont les effectifs ne sont pas encore connus, sera opérationnelle dans « les plus brefs délais », selon les responsables militaires. « Nous avons mis en place une force conjointe des pays de l’AES (Alliance des États du Sahel) qui sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour relever les défis sécuritaires dans notre zone », a déclaré le général de brigade Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major des forces armées nigériennes. Les responsables militaires assurent également être parvenus « à élaborer un concept opérationnel ».
Une nouvelle étape dans la lutte contre le djihadisme ?
La création de la force conjointe constitue certainement un important pas franchi par l’Alliance des États du Sahel mise en place en septembre dernier. Après la création, il y a quelques semaines, de la confédération des États du Sahel. Pour rappel, l’un des objectifs principaux de l’AES à sa création était « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice de nos populations ». Et la mise en place de la force conjointe est une étape importante vers l’atteinte de cet objectif. C’est ce que confirment les propos du général Moussa Salaou Barmou : « Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée, objectif qui est au cœur des préoccupations de nos États et de nos vaillants peuples ».
Selon l’éditorialiste et analyste Alhousseni Alhadji, la création de cette force vient combler des atteintes, surtout au sein des populations maliennes. « Ceux qui attaquent les localités du Mali, du Burkina Faso, du Niger, très souvent, vont se cacher dans l’un ou l’autre de ces trois pays », soutient-il. Avant d’enchaîner : « Si les trois pays parviennent à se mettre ensemble, cela ne va pas mettre fin tout de suite à l’insécurité, mais il y aura quand même des résultats ».