L’accord de Maputo bien fragile


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La réunion des chefs d’Etats impliqués dans la guerre en RDC a abouti à un accord de désengagement. Mais les participants n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la délimitation de la ligne de front. Quant aux rebelles, ils n’ont pas été conviés à ce sommet.

Un accord de désengagement vient d’être signé à Maputo (Mozambique) par les différents acteurs qui se battent en République démocratique du Congo (RDC).

Mais à l’instar de l’accord de paix signé à Lusaka en 1999 et jamais respecté, ce nouveau traité paraît bien fragile tant les points de discordes sont nombreux entre les signataires qui ne se sont pas mis d’accord sur la délimitation des lignes de front.

Certes, parmi les sept chefs d’Etat présents à ce sommet sous l’égide du président mozambicain Joaquim Chissano, cinq sont engagés dans ce conflit : Laurent Désiré Kabila, président de la RDC, Sam Nujomba, président de la Namibie et Robert Mugabe, leader du Zimbabwe qui a engagé 12 000 hommes pour soutenir son allié de Kinshasa. La partie adverse qui soutient les rebelles comprenait le Rwandais Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Musveni.

Mais les deux mouvements rebelles congolais soutenus par ces derniers n’étaient pas conviés à ce sommet initié par la présidence sud-africaine. C’est donc avec morgue qu’ils ont commenté les tractations en cours dans la capitale mozambicaine :  » Pour nous ça ne change rien « , a estimé froidement Jean-Pierre Bemba, responsable du Mouvement de libération du Congo (MLC) et principal allié de l’Ouganda dans l’ex-Zaïre.

Calendrier chahuté

Au gré de leurs intérêts, les différentes parties retiennent des dates différentes pour l’entrée en vigueur des cessez-le-feu. Ainsi le MLC qui a mis plus d’un mois avant de parapher l’accord de Lusaka signé le 10 juillet 1999, profitant de l’occasion pour conquérir la ville de Zongo, face à la Centrafrique qui lui assure un débouché à l’extérieur.

Si l’on retient la date du 10 juillet au lieu du 31 août (jour du ralliement du MLC à l’accord de Lusaka), le désengagement du front signifierait pour le mouvement rebelle l’abandon de très importants territoires et un recul de 300 km le long de l’Oubangui.

C’est dire si Jean-Pierre Bemba se montre tatillon sur le calendrier.

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