Nobel de la Paix en temps de guerre. Kofi Annan et l’ONU ont été nobelisés pour leurs efforts pour la paix. Même si ce le Nobel de la Paix tombe en pleine(s) guerre(s), il a le mérite de récompenser un homme qui se bat beaucoup pour l’Afrique, son Continent.
Le Ghanéen a travaillé sans relâche pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs, s’est battu pour que la Somalie ne soit pas oubliée des hommes et mettre autour d’une table les différents protagonistes de la crise burundaise. Il est vrai que ces efforts ont été plus que soutenus, voire appliqués avec abnégation par l’autre prix Nobel de la Paix, Nelson Mandela.
Il a accompli sa mission avec succès. C’est la première phrase qui est venue aux lèvres de Boutros Boutros Ghali, l’ancien Secrétaire général de l’Onu, à propos de son successeur après l’attribution du Nobel de la Paix à Kofi Annan.
Il faut cependant relativiser ce prix car l’organisme onusien traîne tout de même de nombreuses casseroles. Rwanda, Burundi, RDC…: la liste est longue. Et la dernière guerre en cours en Afghanistan est là pour montrer les limites de l’ONU. George Bush n’a pas besoin des recommandations du Conseil de sécurité pour frapper Kaboul. D’ailleurs, c’est le cadet de ses soucis. Et l’ONU de se montrer soudainement muette, comme atteinte par sa limite de compétence. Et à Kofi Annan de traîner encore et toujours l’étiquette de l’homme des Etats-Unis.
Tous les pays africains ont porté à bout de bras la candidature de Kofi Annan lors de son second mandat. Cette reconnaissance est un peu la leur. Cela ne peut pas faire de mal à l’Afrique.