Heureux ! Le conseil de sécurité vient de recommander à l’unanimité la reconduite de Kofi Annan pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête des Nations Unies. Sauf retournement improbable de la situation, l’actuel Secrétaire général recevra sur son bureau vendredi la confirmation du renouvellement de son contrat. Un contrat à durée déterminée (CDD) qu’il a rempli courageusement ces dernières cinq années. L’Afrique ne peut espérer meilleur candidat à la tête de l’ONU. Le Ghanéen a réussi le pari impossible de rapprocher » le grand machin » des peuples. Il s’est énormément dépensé pour son continent d’origine. Le Père Noël noir, comme l’appelle la presse africaine, a suivi attentivement les dossiers brûlants – conflits, guerres, malheureusement l’Afrique n’en a pas fini avec les fléaux humains – et s’est impliqué activement à la recherche de la paix. République démocratique du Congo, Burundi, Centrafrique, il a réussi l’exploit de faire asseoir à la même table les protagonistes pour trouver une paix impossible. Et ce n’est que lui rendre hommage que de lui confier de nouveau les moyens de faire avancer la démocratie et les droits de l’Homme dans un continent qui en a bien besoin, même si l’Afrique d’aujourd’hui ne ressemble nullement à celle d’il y a dix ans.
La maison de verre ne s’est pas trompée dans son choix. Sans être chauvin – même si on ressent une légère fierté légitime – Kofi Annan est le seul Secrétaire général de l’Onu qui a marqué l’institution par son parcours sans faute et par son habileté à gérer les ambitions et les intérêts des uns et des autres. D’ailleurs, ses concurrents ont vite remisé leurs candidatures devant l’unanimité qui s’est dégagée autour de l’actuel locataire de Manhattan. C’est la fête au village Afrique !