Koffi Olomidé, célèbre artiste congolais, a été relaxé en appel, ce lundi 13 décembre, des chefs d’accusation d’agressions sexuelles sur quatre de ses ex-danseuses. Mais, il a été condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de trois ans pour avoir séquestré celles-ci, lors de ses tournées en France.
Le chanteur congolais Koffi Olomidé a été relaxé pour les faits d’agressions sexuelles « au bénéfice du doute », a expliqué la présidente de la 7e chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Versailles, qui a pris cette décision en évoquant notamment des « déclarations évolutives, parfois contradictoires » des plaignantes. Le musicien a donc été relaxé des chefs d’accusation d’agressions sexuelles.
Cependant, la séquestration « ne fait aucun doute », puisque les plaignantes avaient été « privées de toute liberté et surveillées de manière constante » par deux complices de Koffi Olomidé, entre 2002 et 2006, dans un pavillon de banlieue parisienne, où avaient été installées des serrures sur les volets. Koffi Olomidé et ses deux complices doivent verser de 10 000 à 32 000 euros pour chaque danseuse.
Une décision qui déçoit les attentes du paquet général
En effet, pendant le procès qui s’est tenu fin octobre 2021, le paquet général avait requis huit ans de prison contre le chanteur congolais de 65 ans, demandant de revenir sur « le naufrage » du premier jugement et de reconnaître coupable Koffi Olomidé. En 2019, lors d’une première audience, le tribunal de Nanterre l’avait condamné à deux ans de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle » sur l’une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et l’avait relaxé des poursuites concernant les trois autres.
Quant aux deux gardes congolais complices, Mbila Kakese et Ogima Tsasa Nduka, ils ont été tous deux condamnés à six mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de trois ans. Les plaignantes « seront nécessairement déçues sur l’infraction d’atteintes sexuelles puisque c’était pour elles la chose la plus importante », a déclaré, à l’issue du délibéré, Me David Desgranges, qui représente trois des danseuses.
Ces quatre femmes de nationalité congolaise avaient déposé plainte, entre 2007 et 2013, accusant Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon en banlieue parisienne et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines.