Kinshasa à deux têtes


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

Le gouvernement congolais et le groupe rebelle MLC sont parvenus à un accord, ce mercredi à Sun city, en Afrique du Sud. Joseph Kabila resterait président de la République démocratique du Congo et Jean-Pierre Bemba deviendrait Premier ministre. Les rebelles soutenus par le Rwanda crient au coup d’Etat.

 » Nous ne sommes plus un mouvement rebelle. Nous sommes des anciens belligérants. Les raisons pour lesquelles nous avions pris les armes ont disparu « , s’enthousiasme Olivier Kamitatu, Secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC), mouvement rebelle soutenu par l’Ouganda. A la veille de la clôture des 50 jours de pourparlers, le gouvernement congolais est arrivé à un accord avec le mouvement de l’homme d’affaires devenu rebelle, Jean-Pierre Bemba. Le président Joseph Kabila resterait à son poste pendant la transition jusqu’à des élections démocratiques, Jean-Pierre Bemba deviendrait Premier ministre, et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, soutenu par le Rwanda) se verrait offrir la présidence du Parlement. Si le MLC et le gouvernement congolais se congratulent de cet accord, le RCD promet une guerre totale aux deux parties.

Guerre et paix

 » Kabila et Bemba se sont autoproclamés de la même façon que Laurent-Désiré Kabila s’était proclamé dictateur du Congo en 1997. On ne peut avoir un accord qui exclut l’une des trois parties (belligérantes). Si cela se produit, le Congo ne sera pas réunifié et il n’y aura pas de paix « , a déclaré à l’Afp le Secrétaire général du RCD, Azarias Ruberwa. Et de menacer d’intensifier la guerre.

L’offre du gouvernement de Kinshasa et du MLC d’accorder au RCD la présidence du parlement, qualifiée de plaisanterie, ne calme pas la fureur du mouvement soutenu par le Rwanda qui parle de Coup d’Etat. Marginalisé, le RCD durcit ses positions mais semble démuni.

 » C’est un accord entre des parties. Le dialogue n’est pas fini. C’est l’étape numéro un. Il faut l’étape numéro 2 pour inclure le RCD dans l’accord. Ce que nous cherchons à obtenir est la fin de la guerre, la réunification du pays et la stabilité dans la région « , avertit Aldo Ajello, l’envoyé spécial de l’Union européenne pour l’Afrique des Grands Lacs.

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