Le projet de satellite africain connaît une nouvelle impulsion. Mouammar Khadafi veut en faire le fer de lance de l’unité africaine.
M. Khadafi presse à la réalisation du CAF, le satellite africain. Dimanche 23 juillet, en s’adressant aux membres de l’organisation régionale africaine des communications par satellite (RASCOM), il a appelé à l’accélération du projet.
Durant deux jours, à Tripoli, les membres de la RASCOM ont discuté du financement du satellite, de sa position orbitale et de son utilisation. Alcatel se verrait confier la réalisation du projet. Pour pouvoir lancer les travaux, l’entreprise a besoin de dix-huit millions de dollars. Faraj Al-Amari, président de Libye-TELECOM, a affirmé que le gouvernement libyen verserait les sept millions manquants avant le 15 septembre.
Unité africaine en question
Au-delà de la prouesse technologique, c’est de l’unité africaine dont il est question, quelques jours après le sommet de l’OUA. Déjà, 40 des 53 pays africains soutiennent le projet et 35 d’entre eux avaient envoyé une délégation à l’assemblée de la RASCOM.
Francis Albert Ouakanga, ministre centrafricain de la communication, a déclaré que le projet était d’une importance vitale pour la communication entre les peuples du continent. Son homologue de la Sierra Leone, Puget Momoh, a quant à lui rendu hommage au président Khadafi pour son soutien à la RASCOM.
Le guide de la révolution libyenne ne compte pas en rester là. Le projet doit relancer le panafricanisme. Il a indiqué que, pour « ce grand projet africain », il allait rencontrer des chefs d’Etat du continent. Plus particulièrement, ceux qui ne s’y sont pas encore ralliés.