Les Etats-Unis entendent faire pression sur « les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne » pour un règlement rapide de la crise politico-sociale qui secoue le Kenya. La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, excédée par le blocage dans les pourparlers, a déclaré que son pays était prêt à prendre « les mesures nécessaires » contre les acteurs du blocage.
Les Etats-Unis ont annoncé, mardi, qu’ils vont prendre « les mesures nécessaires » contre les responsables de l’absence de progrès dans la médiation visant à résoudre la crise post-électorale kenyane menée par une équipe de personnalités éminentes conduite par l’ex-Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.
« Je veux insister sur le fait que l’avenir de nos relations avec les deux parties et leur légitimité dépendent de leur coopération à cette solution politique », déclare, dans un communiqué parvenu à la PANA, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, qui assure que les Etats-Unis « vont tirer leurs propres conclusions sur la responsabilité de l’absence de progrès dans les négociations et prendre les mesures nécessaires ».
« Nous allons également faire pression sur les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et d’autres acteurs pour nous assurer que la solution politique que le peuple kenyan mérite soit trouvée », a poursuivi Mme Rice, qui indique que les Etats-Unis étaient un ami et un partenaire du Kenya.
« Depuis le début de la crise électorale, nous avons prôné une solution politique acceptable pour le peuple kenyan. Le crescendo des voix pacifiques continue à monter des organisations de la société civile, des églises et directement du peuple kenyan sur la nécessité d’une solution politique. Je joins ma voix à celle du peuple kenyan », ajoute la secrétaire d’Etat américaine.
L’équipe de médiation conduite par M. Annan est engagée dans des efforts intensifs pour trouver une solution.
Mme Rice a déclaré « soutenir ces efforts », en ajoutant: « La semaine dernière, le président Kibaki et l’Honorable Raila Odinga m’ont assuré de leur engagement à mettre en place une structure pour un véritable partage du pouvoir pour gouverner le pays ».
Malgré la réalisation de certains progrès, l’officielle américaine s’est dit déçue de l’absence de leadership nécessaire pour régler tous les problèmes en suspens.
Elle a averti que « rien ne pouvait excuser un autre retard. Et que rien ne pouvait également excuser la violence et que ceux qui en étaient responsables devraient rendre des comptes ».
Mme Rice a indiqué avoir fait part aux deux parties de l’engagement du président George Bush et du gouvernement américain à soutenir une solution politique et à apporter l’assistance supplémentaire nécessaire aux Kenyans pour reconstruire, réconcilier et entreprendre des réformes constitutionnelles.