Une boîte contenant une tête et des organes humains, accompagnés d’une lettre de menaces a été adressée au service de police (NPSC), ce jeudi 29 août. Selon des sources de la police nationale, il pourrait bien s’agir d’une tentative de dissuasion de la part des malfrats pour bloquer la politique de réformes des services de police datant de 2011.
En tout, une tête et deux mains humaines, et des menaces écrites, ont été déposées dans une boîte devant le siège de la NPSC (Services de police). La boîte a été adressée au nom du chef de la Commission des Services de police, Johnson Kavuludi, qui dirige une nouvelle cellule indépendante de contrôle des forces de l’ordre. C’est lui-même qui a annoncé à la presse ce vendredi à Nairobi.
Une loi controversée
Selon les sources policières, ces nouvelles menaces sont destinées à dissuader la police à appliquer conformément les reformes des services de police, prévues par une loi datant de 2011. Cette loi a structuré le fonctionnement des services de l’ordre et vise à éviter tout débordement et violations des droits de l’Homme, à l’image des violences post-électorales très meurtrières causée notamment par la police, de fin 2007 et début 2008. Suite à son adoption, les pouvoirs qui étaient détenus par le chef de la police ont été recadrés avec l’intégration de personnes civiles dans la prise de décisions, notamment en matière de recrutement et de discipline depuis 2010.
Une première opposition s’est fait sentir fin juin dernier, lorsque le nouvel homme fort de la NPSC, Johnson Kavuludi, s’est ouvertement opposé au chef de la police, David Kimaiyo, après que ce dernier ait nommé des policiers sans se référer à la NPSC.
Kavuludi visé par la boîte
C’est lui-même qui a pris la parole devant la presse à Nairobi. Kavuludi a éludé la contenance de la boîte qui lui a été adressée. « Kavuludi, tu es le prochain », stipule la lettre qui a accompagné la tête et les organes humains. Tous ces organes appartiennent à un corps jusqu’ici non identifié.
Tout compte fait, il pourrait bien s’agir d’une tentative d’intimidation, et d’entraves aux efforts menés par le chef Kavuludi.