Kenya : une clôture électrique pour réduire les conflits hommes-éléphants à Tsavo East


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Eléphant
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Au Kenya, la nouvelle trouvaille des autorités pour lutter contre les conflits récurrents entre les hommes et les éléphants, dans le comté de Makueni, c’est la construction d’une clôture électrique pour séparer l’habitat des populations et la réserve de Tsavo East.

Au Kenya, l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (NAME) vient d’adopter une solution émise par le Kenya Wildlife Service (KWS), l’office kényan de protection de la faune sauvage, pour limiter tant soit peu les conflits hommes-éléphants nettement en hausse dans le pays depuis quelques années. L’expérience, à mettre en œuvre dans le comté de Makueni (Sud-Est du pays), consistera en la construction d’une clôture électrique entre le parc national de Tsavo East et le comté, sur une longueur totale de 20 km. D’un coût estimé à 1.15 million de dollars, le projet sera co-financé par le gouvernement du comté (690 000 dollars) et la Tsavo Trust, une organisation de protection de la faune sauvage, qui contribuera à hauteur de 460 000 dollars.

La construction de cette clôture, qui sera alimentée par l’énergie solaire photovoltaïque, s’étendra sur deux ans. Pour le KWS, « la clôture ne représente pas une démarcation directe des limites, mais elle sert uniquement à atténuer les conflits entre l’homme et la faune dans la zone colonisée par la communauté ». Depuis plusieurs années, les conflits se font de plus en plus fréquents entre les hommes et les pachydermes, dans les zones où il y a une proximité entre les deux. Entre autres raisons à l’origine de cette situation, il y a le fait que l’humain empiète de plus en plus sur le territoire de l’animal, à travers l’extension de ses champs, des zones de pâturage. Alors naissent les conflits qui se manifestent par la destruction des cultures et/ou des biens, les attaques suivies de blessures et de morts.

Selon une étude publiée en février 2021 dans la revue scientifique Biological Conservation par le Durrell Institute of Conservation and Ecology (DICE), un centre de recherche de l’Université du Kent (Grande-Bretagne), les conflits hommes-animaux sauvages ont connu une hausse de près de 50 % entre 2000 et 2015 au Kenya.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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