Le Kenya doit ce mercredi faire face à un gigantesque incendie survenu à l’aéroport de Nairobi. Celui-ci risque de paralyser pour plusieurs jours le trafic aérien dans le pays.
Un gigantesque incendie a ravagé ce mercredi l’aéroport international de Nairobi. Conséquence : tous les vols ont été indéfiniment annulés ou déroutés tandis que les pompiers luttaient pour totalement contenir les flammes. L’aéroport de Nairobi est l’un des aéroports les plus importants de la région d’Afrique orientale. Quatre heures après l’incendie, le feu a été maîtrisé par les pompiers. Aucune victime n’était signalée en début de matinée, mais l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) a été « indéfiniment » fermé.
Trafic aérien kényan au ralenti
Les vols prévus sur Nairobi ont été déroutés sur d’autres aéroports, dont celui de Mombasa, la grande ville côtière kényane sur l’Océan Indien. La compagnie aérienne Kenya Airways a de son côté annoncé l’annulation, pour une période indéterminée, de tous ses vols, à l’exception de cinq d’entre eux, déroutés sur Mombasa. Des dizaines de milliers de passagers risquent d’être affectés par la fermeture de l’un des principaux hubs aériens d’Afrique. L’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) assure de nombreux vols domestiques, mais dessert aussi de nombreuses capitales africaines et plusieurs destinations européennes, asiatiques et du Moyen-Orient. Ce qui, en période estivale, paralyse totalement le trafic aérien kenyan.
Des membres du gouvernement sur place
A la suite de l’incendie, le Président kenyan Uhuru Kenyatta s’est rendu sur place afin d’évaluer les dégâts. Plus tôt dans la matinée, un responsable du ministère kényan de l’Intérieur, Mutea Iringo, avait affirmé que les secteurs « arrivés » et « immigration » de l’aéroport avaient été « entièrement détruits ». Le haut responsable des transports, Michel Kamau, qualifie l’incendie de l’aéroport de « crise majeure ». Le ministère de l’Intérieur a lancé un appel aux automobilistes pour qu’ils laissent la voie libre aux secours, alors que, tôt dans la matinée, les pompiers se sont mis à manquer dangereusement d’eau.
L’origine du feu de ce mercredi n’a pas encore été déterminée. L’incendie est intervenu 15 ans, jour pour jour, après la double attaque contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie voisine. Ces attentats, perpétrés par Al-Qaïda, avaient fait 224 morts.