Le gouverneur de la province côtière de Lamu a été arrêté par la police, au Kenya, après les récentes attaques qui y ont fait 60 morts, a indiqué la police, ce jeudi.
La gouverneur de la province de Lamu, là même où 60 personnes ont été tuées au cours d’attaques plus tôt dans le mois, a été arrêté mercredi par la police kényane. Le chef de la brigade criminelle de la police kényane, Ndegwa Muhoro, a déclaré que Issa Timamy devait comparaître jeudi devant un tribunal, sans précisé les chefs d’accusations.
Un seul groupe ethnique visé
« Le gouverneur est en garde à vue », a-t-il indiqué. Des attaques ont frappé, à plusieurs reprises, la ville de Mpeketoni, au sud-est du Kenya. Les terroristes islamistes somaliens shebab avaient revendiqué les assauts, mais le Président du pays Uhuru Kenyatta l’avait rejeté en se justifiant, car seulement les membres d’un seul groupe ethnique ont été visé dans les attaques. La plupart des morts étaient de l’ethnie kikuyu, la même que celle du Président. Seuls les non-musulmans ont été choisis pour être tué.
Les partis d’opposition n’ont pas accordé de crédibilité à cette affirmation et Raila Odinga, leur chef de file a appelé le gouvernement au dialogue afin d’identifier les failles de sécurité lors de ces attaques. Les autorités ont annoncé mercredi avoir arrêté 13 séparatistes accusés d’avoir planifié des attentats sur la côte.
Trois personnes avaient déjà été arrêtées après les premières attaques : un policier, le propriétaire d’un véhicule utilisé par les assaillants et le présumé utilisateur de plusieurs faux comptes shebab sur les réseaux sociaux. Des survivants de l’attaque de Mpeketoni, contactés par l’AFP, ont décrit une cinquantaine d’hommes qui parlaient en somali et qui portaient le drapeau djihadiste.