Un arbre sacré, au cœur de la capitale kényane Nairobi, a été épargné par un décret du Président Uhuru Kenyatta. Le figuier de la route du siècle, appelé localement le « Mugumo », a finalement été enregistré dans le cadre du patrimoine national du Kenya.
L’arbre avait été marqué pour être abattu et faire place à une autoroute afin de réduire les bouchons dans la ville, mais les écologistes et les amoureux des arbres ont protesté. Il devait alors être déraciné puis transféré dans un environnement plus sûr, mais le tollé public a continué jusqu’à ce que le décret présidentiel pour l’épargner soit ordonné, jeudi.
« Ce figuier est très important car, en premier lieu, il représente une culture, il représente notre patrimoine culturel en tant que pays. Et la deuxième chose est qu’il est symbolique de tous nos espaces verts car ce figuier particulier est valorisé dans nos communautés. Maintenant, il y a des superstitions autour du figuier selon lesquelles, si le figuier est coupé, quelque chose de mauvais va se passer. Donc, en tant que pays en ce moment, nous devrions nous concentrer sur la protection et la préservation de nos espaces verts dès maintenant », a indiqué Elizabeth Wathuti, chef des campagnes et coordinatrice du consortium Daima à la Fondation Wangari Maathai.
La plus grande tribu du Kenya, les Kikuyu, pense que l’arbre a des pouvoirs sacrés. Wilson Ireri, un habitant de Nairobi et membre de la tribu Kikuyu, a déclaré que les prières à la base de l’arbre fournissent souvent de la pluie pendant les périodes de sécheresse.
Par ailleurs, les militants écologistes kényans ont salué la décision du Président Uhuru Kenyatta comme un « phare du patrimoine culturel et écologique du Kenya ».