Malgré la répression sanglante des manifestations, ces derniers jours, l’opposition kényane, représentée par Raila Odinga, annonce la tenue de nouveaux mouvements, mercredi, jeudi et vendredi prochains.
La tension est loin d’être retombée au Kenya. Après les manifestations du mercredi dernier violemment réprimées par la police à Nairobi et dans d’autres villes, avec neuf morts dénombrés, l’opposition ne désarme pas. Pas plus que le gouvernement. En effet, les deux camps continuent de se lancer des mots durs. Pour l’opposition, le gouvernement doit annuler sa nouvelle loi de finances qui ne tient pas compte des souffrances du peuple déjà meurtri par une forte inflation.
Au terme d’une réunion tenue avec les élus de son parti, ce lundi, Raila Odinga a annoncé l’organisation de nouvelles manifestations, du mercredi au vendredi prochain. En face, le Président William Ruto fait preuve de fermeté en indiquant qu’il prendra toutes les dispositions pour empêcher la tenue desdites manifestations. Pour lui, Raila Odinga cherche des moyens pour obtenir un partage du pouvoir.
Des appels à la paix pour l’instant sans effet
Les appels à la paix fusent de toutes parts. « Les armes à feu ne devraient jamais être utilisées pour disperser des manifestants », a déclaré, dans un communiqué, Jeremy Lawrence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. Les leaders religieux se sont également prononcés sur la situation. « Nous craignons que le sentiment croissant de désespoir ne pousse le pays vers l’instabilité et éventuellement la violence », peut-on lire dans une déclaration commune du Conseil national des églises et de la Conférence des évêques catholiques du Kenya. Mieux, l’archevêque de Nairobi propose même ses bons offices pour assurer la médiation entre les deux camps rivaux. Mais pour l’instant, ces appels ne trouvent pas un écho favorable auprès des deux camps visiblement décidés à en découdre.
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