Alors que les autorités kényanes annonçaient à l’aube qu’elles contrôlaient la situation dans le centre commercial Westgate de Nairobi, des membres du commando armé à l’origine de l’attaque de samedi résistent toujours dans l’enceinte. Ces derniers qui détiennent des otages sont en ce moment en confrontation avec les forces de sécurité.
Les autorités kényanes sont loin d’avoir remporté le bras de fer avec le commando armé islamiste responsable de l’attaque de samedi au centre commercial Westgate de Nairobi. Les forces kényanes sont en effet toujours en confrontation avec un ou deux hommes armés, retranchés dans le bâtiment. Pourtant les autorités kényanes avaient annoncé que la situation était sous contrôle et maîtrisée. Mais ce n’est pas encore le cas, puisque des tirs nourris se sont fait entendre tôt ce matin.
C’est donc la confusion totale qui règne encore concernant ce qui se passe réellement à l’intérieur du centre commercial, d’autant que les journalistes sont tenus à l’écart. Pour le moment, les otages détenus par le commando seraient toujours vivants. L’information a été postée sur Twitter ce lundi par les insurgés islamistes shebabs, qui ont revendiqué l’attaque. De leur côté, les autorités kényanes ont admis qu’elles ignoraient le nombre d’otages prisonniers du groupe terroriste.
Le commando armé, composé d’une quinzaine de membres, n’a pas visé le centre commercial Westgate au hasard. Ce dernier, détenu par des intérêts israéliens, est considéré comme le plus grand et huppé de la capitale kényane. Il est aussi surtout fréquenté par les expatriés et les riches Kényans. Raison pour laquelle le groupe terroriste, dont les membres seraient de diverses nationalités, l’a choisi pour commettre son carnage. Selon le dernier bilan, l’attaque de Nairobi a fait au moins 62 morts et 150 blessés.