Après le massacre de 148 étudiants à l’université de Garissa au nord-est du Kenya, ce jeudi 3 avril, les shebab menacent la Kenya d’une « guerre longue et épouvantable ».
Les shebab durcissent le ton à l’égard du Kenya. Après le massacre de 148 étudiants à l’université de Garissa au nord-est du Kenya, ce jeudi 3 avril, les shebab menacent la Kenya d’une « guerre longue et épouvantable ».
« Si Dieu le permet, rien ne nous arrêtera dans notre vengeance des morts de nos frères musulmans jusqu’à ce que votre gouvernement cesse son oppression et jusqu’à ce que toutes les terres musulmanes soient libérées de l’occupation kényane (…). Jusqu’à cette date, le sang va couler à flots rouges dans les villes du Kenya, cela va être une longue, épouvantable guerre dont vous, la population kényane, êtes les premières victimes », a indiqué, dans un communiqué le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda. « Vous ne vous contentez pas de laisser votre gouvernement mener ses politiques répressives sans protester, vous confortez leurs politiques en les élisant (…). Vous allez en payer le prix de votre sang », a poursuivi le communiqué.
Après l’assaut contre le centre commercial Westgate, à Nairobi, qui avait fait 67 morts en 2013, les shebab viennent de frapper le Kenya de plein fouet avec cette attaque meurtrière contre l’université de Garissa où les insurgés ont tué 142 étudiants, 3 policiers et 3 militaires. Cette attaque contre l’université est sans doute l’une des plus meurtrières depuis l’attentat contre l’ambassade américaine de Nairobi, en 1998, qui a fait 213 morts.
Cinq personnes ont été interpellées après l’attaque de l’université, en lien avec la prise d’otages de Garissa, a indiqué le ministère kényan de l’intérieur. Il s’agit de trois suspects qui ont été arrêtés et placés en garde à vue, alors qu’ils tentaient de fuir vers la Somalie. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mwenda Njoka, « nous les soupçonnons d’être des complices des assaillants. Nous tentons d’établir des liens avec l’attaque ».
Parmi ces suspects, deux personnes arrêtées à l’intérieur du campus, notamment un vigile Tanzanien, soupçonné d’avoir facilité l’entrée du commando et un membre présumé du commando, caché dans le plafond de l’université, en possession de grenades.