Au moins 14 personnes ont été tuées par des hommes armés dans le nord-est du Kenya, ce mardi matin, selon la Croix-Rouge. Les insurgés somaliens shebab seraient à l’origine du drame.
Le sang a de nouveau coulé au Kenya. Le drame s’est déroulé dans le nord-est du pays où 14 personnes ont été tuées par des hommes armés, ce mardi 7 juillet 2015, au matin, a annoncé la Croix-Rouge, citée par une télévision locale. Au moins 11 autres personnes ont été blessées dans cette attaque qui s’est produite à 02h00, heure locale, précise la Croix-Rouge sur son compte Twitter. Toujours selon la Croix-Rouge, quatre des personnes blessées ont été évacuées vers la capitale Nairobi pour y être soignées. La Croix-Rouge a également précisé que les victimes étaient des ouvriers qui dormaient lorsqu’ils ont été attaqués aux premières heures de la journée.
Cette attaque, qui a eu lieu à la frontière entre le Kenya et la Somalie, a été attribuée aux insurgés somaliens shebabs. L’information a été confirmée sur Twitter par le chef de la police kényane, Joseph Boinnet, qui évoque une « attaque de shebab à Mandera ayant fait 14 morts et 11 blessés ». Cette zone est habitée en majorité par des ouvriers travaillant dans les carrières voisines, mais originaires d’autres régions du Kenya.
Multiplications d’attaques meurtrières
Les shebab ont ouvertement déclaré la guerre au Kenya, qui a déployé ses troupes en Somalie pour les combattre. En guise de représailles, les shebab ont promis à l’Etat kényan de se venger en faisant couler le sang à flot sur son territoire. Des menaces qu’ils ont jusqu’à présent mis à exécution. Ils avaient en effet mené un raid sanglant contre une carrière proche de Mandera, fin 2014, tuant à bout portant 36 hommes qu’ils avaient identifiés comme non musulmans. Quelques jours plus tôt, 28 passagers d’un bus avaient été aussi abattus. Ces dernières années, les attentats se sont multipliés au Kenya. La dernière attaque sanglante dans l’université de Garissa est toujours dans les esprits. Les insurgés somaliens ont en tout tué 148 personnes, en avril dernier, en majorité des étudiants. La sanglante attaque contre le centre commercial Westgate, à nairobi, menée par un commando composé de shebab, qui a fait plus d’une soixante de morts, dont des expatriés occidentaux, a traumatisé les Kényans.
De leur côté, les autorités kényanes ont promis de lutter contre le terrorisme et de renforcer la sécurité dans le pays. Suite aux attentats de Garissa, elles avaient été très critiquées pour le manque de capacité à protéger les citoyens kényans de ces attaques meurtrières. Cette nouvelle tuerie dans le nord-est du pays intervient à deux semaines de la visite du Président américain Barack Obama, qui rencontrera son homologue kényan Uhuru Kenyata. L’épineux dossier sécuritaire sera sans doute au cœur des discussions entre les deux responsables.