Alors que l’annonce des résultats à la Présidentielle est attendue au plus tard demain mardi 16 août, selon les termes de la Constitution, la tension monte au Kenya où chaque candidat crie à la victoire.
Les quelque 22 millions d’électeurs kényans, à travers six votes, étaient appelés, mardi 9 août dernier, à choisir entre les principaux candidats à la Présidentielle que sont Raila Odinga, 77 ans, soutenu par le camp du Président sortant, et William Ruto, 55 ans, Vice-président du pays. Un scrutin présidentiel serré. D’ailleurs, un second tour n’est pas écarté.
Ce vote est particulier car, pour la première fois, ce pays de la Corne de l’Afrique sera dirigé par une personne qui n’est pas issue de la communauté des Kikuyu. Ces derniers ont dirigé le pays pendant plus de vingt ans. Lors de ce nouveau scrutin, il s’agissait pour les électeurs kényans de choisir entre un Kalenjin, William Ruto et un Luo, Raila Odinga. Ce dernier pourrait toutefois bénéficier du soutien des Kikuyu.
Dimanche soir, la commission électorale a pu éplucher les résultats de plus de 200 circonscriptions sur les 292 que compte le pays. Des résultats qui ont été vérifiés et validés dans les circonscriptions bouclées. Le week-end a été particulièrement mouvementé notamment au sein du Centre national de compilation des résultats, où les deux camps s’accusaient mutuellement de tentatives de fraude.
Transparency international a appelé à la retenue sur les réseaux sociaux, d’autant que chaque camp crie déjà à la victoire. Les messages de désinformation continuent de pulluler. Phénomène qui avait d’ailleurs fortement marqué la campagne électorale. En attendant demain mardi pour la publication des résultats, la tension est vive dans le pays.
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