Kenya : La police arrête deux nouvelles personnes dans l’affaire de Mukuru


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Prison
Un homme en prison (illustration)

Deux nouvelles arrestations secouent l’affaire des meurtres de Mukuru à Nairobi, révélant une trame plus complexe.

La découverte macabre de corps dans le quartier de Mukuru, à Nairobi, continue de faire des vagues. Après l’arrestation d’un suspect présumé tueur en série, deux nouveaux hommes ont été appréhendés, dévoilant une affaire aux multiples rebondissements.

Arrestations et révélations

Mardi, la police kenyane a arrêté Amos Momanyi Mogusu à la sortie d’un bar de Nairobi. Cet homme est lié à l’affaire grâce au téléphone portable d’une des victimes, Roselyn Akoth, qu’il avait en sa possession. L’arrestation de Mogusu a conduit les enquêteurs à Moses Ogembo, un résident de Mukuru, chez qui 154 téléphones portables ont été trouvés. Ogembo aurait acheté plusieurs de ces appareils à Collins Jumaishi Kalusha, le principal suspect de cette affaire troublante.

Chez Moses Ogembo, les enquêteurs ont trouvé des éléments qui pourraient bien faire basculer l’enquête. Parmi les objets saisis figurent une taie d’oreiller, un t-shirt, ainsi que divers outils maculés de sang tels qu’un marteau, des pinces, des couteaux et des ciseaux. Ces découvertes renforcent les soupçons autour de ce réseau de meurtriers présumés, et dessinent le portrait d’une organisation bien plus complexe qu’initialement pensé.

Des aveux sous la torture ?

Collins Jumaishi Kalusha, le principal suspect, a changé sa version des faits, affirmant que ses aveux initiaux ont été obtenus sous la torture. Devant la Cour de Makadara, son avocat a plaidé pour l’illégalité de ces aveux, mais le juge a tout de même prolongé sa détention provisoire de 28 jours, soulignant la gravité des charges qui pèsent contre lui.

Les dix corps retrouvés à Kware ont suscité de nombreuses spéculations. Le porte-parole du gouvernement, Isaac Mwaura, a fermement rejeté l’idée que ces meurtres soient liés aux récentes manifestations politiques. Selon lui, ces décès résultent de féminicides et non d’assassinats à caractère politique, une déclaration visant à calmer les suspicions et les inquiétudes de la société civile.

Les arrestations d’Amos Momanyi Mogusu et Moses Ogembo ouvrent de nouvelles pistes pour les enquêteurs. Leurs liens avec Collins Jumaishi Kalusha pourraient révéler un réseau plus vaste impliqué dans ces meurtres sordides. Les prochains jours seront cruciaux pour démêler les fils de cette affaire complexe et rendre justice aux victimes.

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