Le chef présumé d’un vaste réseau de trafic d’ivoire au Kenya a vu sa demande de libération sous caution refusée.
Figurant parmi les neuf personnes les plus recherchées au monde par Interpol pour « crimes contre l’environnement », il a été interpellé le 22 décembre dernier en Tanzanie. Trois semaines plus tard, la justice kényane s’est opposée à sa demande de libération sous caution, précisant qu’il avait déjà tenté d’échapper à la justice. Comparaissant au tribunal de Mombasa, le chef présumé de trafic d’ivoire, Feisal Mohamed Ali, était conscient, selon le juge kényan Justus Kituku « qu’une procédure pénale le visait au Kenya mais avait délibérément choisi de rester en Tanzanie ».
Une décision qui est sans équivoque. Pour le juge, Feisal Mohamed Ali tentait de fuir la justice. Une accusation que réfute Cliff Ombeta précisant que « son client est innocent et qu’il avait fui en Tanzanie par crainte de ne pas bénéficier d’un procès équitable au Kenya ». Pour le juge Feisal Ali, de par son acte, peu empêcher « les générations à venir de voir sans aucun doute plus aucun éléphant dans le pays ».
Feisal Mohamed Ali est un homme d’affaires de Mombasa. Il a été inculpé en juin dernier, après la découverte dans un entrepôt de la ville de plus de deux tonnes d’ivoire, dont 228 défenses d’éléphants entières, rapporte l’AFP. Deux de ses complices présumés, Abdul Halim Sadiq et Ghalib Sadiq Kara, avaient également été arrêtés, mais Feisal Mohamed Ali, soupçonné d’être le chef du réseau, avait réussi à prendre la fuite.
Le trafic d’ivoire est monnaie courante en Afrique où les éléphants sont de plus en plus menacés d’extinction. Plusieurs ONG ont tiré la sonnette d’alarme, en vain.