Près d’un mois après l’attaque meurtrière de l’université de Garissa au Kenya, le ministère de l’Intérieur a annoncé, ce jeudi, que des agents de sécurité auraient ignoré des rapports de renseignement avant l’attaque.
Le drame de l’université de Garissa aurait-il pu être évité ? C’est du moins ce que laisse penser les propos des membres du ministère de l’Intérieur, qui déclarent que des agents de sécurité disposaient de rapports de renseignements, peu avant l’attaque, qu’ils auraient ignorés. Par ailleurs, Joseph Nkarissery, en charge de la sécurité, a admis que la réponse à l’attaque avait été mal coordonnée.
Défaillance de la sécurité
A la suite de l’attentat meurtrier, beaucoup ont pointé du doigt la sécurité, estimant qu’il y a eu des défaillances. Par ailleurs, à l’issue de l’enquête, sept policiers ont été suspendus par le chef de la sécurité kényane. Ces derniers ont été suspectés d’avoir été informés de l’attaque meurtrière de Garissa, mais selon les enquêteurs, ils n’ont rien fait pour l’empêcher.
De plus, plusieurs universités du pays ont posté des messages avertissant les étudiants de Garissa de possibles violences à leur encontre. Craignant pour la vie de ses étudiants, le principal de l’université avait demandé, à maintes reprises, une sécurité supplémentaire sur le campus.
Le 2 avril dernier, des hommes armés sont entrés dans l’université de Garissa, avant d’y ouvrir le feu. Les tirs ont tué 148 personnes dont 142 étudiants. Cette attaque a été immédiatement revendiquée par les islamistes shebab.