L’explosion d’une bombe déposée dans un bus a causé la mort de 7 personnes et en a blessées 30, ce dimanche à Eastleigh, un quartier de Nairobi, la capitale du Kenya, à majorité somalienne. Ce lundi, non loin de l’attentat, des échauffourées ont éclaté entre Kényans et Somaliens.
Echauffourées entre Kényans et Somaliens. Suite à la mort de sept personnes dans un attentat dimanche à Nairobi, plusieurs groupes de Kényans, Somaliens, et Kényans originaires de Somalie s’affrontent violemment ce lundi dans la capitale kényane. Les émeutiers s’accusent mutuellement d’être responsables de l’explosion de cette bombe déposée dans un bus qui a causé la mort de 7 personnes et en a blessées 30.
Selon le chef de la police de Nairobi, « il y a des débordements, plusieurs personnes ont été blessées mais nous faisons tout notre possible pour contenir les émeutes », rapporte l’AFP. « Après l’attentat, des heurts ont éclaté entre Kényans et Somaliens sur les lieux de l’explosion, contraignant la police à tirer en l’air pour disperser la foule très nombreuse rassemblée autour de l’épave du bus », précise-t-elle.
Un attentat d’une violence inouïe
L’attentat à la bombe de ce dimanche traduit une violence inouïe. La force de l’explosion n’a laissé que peu de chances de survie aux occupants du bus pris pour cible.
Hormis les 7 morts et 30 blessés, « la plupart (des passagers, ndlr) ont des brûlures, d’autres des coupures, la plupart d’entre eux ont besoin de sang, car ils en ont beaucoup perdu », indique le directeur de l’Hôpital national Kenyatta de Nairobi, Richard Lesiyampe.
Le Kenya est un pays sous tension. Les attentats se multiplient ces dernières semaines. Près de 42 policiers ont été tués, samedi 10 novembre dans la région de Baragoi, dans le nord du pays. Les autorités kényanes avaient attribué ce massacre aux voleurs de bétail. L’armée avait été envoyée, mardi dernier, en urgence pour sécuriser la zone.
Pour l’heure, les suspects de la mort des 42 policiers courent toujours. Alors qu’un des suspects de l’attentat à la bombe de ce dimanche à Nairobi a été arrêté et se trouve actuellement en garde à vue, selon le chef de police de la capitale kényane.