Le Kenya a débuté ce vendredi, l’inhumation des victimes de l’attaque de l’université de Garissa, alors qu’une semaine après cet attentat meurtrier, des parents ignorent toujours si leurs enfants font partie des victimes.
Les proches des victimes de l’attaque à l’université de Garissa se sont réunis ce vendredi à la morgue de Nairobi, la capitale du pays du Kenya. Tout au long de la matinée, des dizaines de personnes ont été appelées afin de récupérer les corps de leurs proches pour pouvoir les enterrer. Un début d’enterrement qui se fait dans la plus grande confusion, car certains corps n’ont pas encore été identifiés, laissant les parents de certains étudiants dans l’angoisse.
Une lente identification
Certains corps n’ont toujours pas été identifiés. Parfois « ils ont été identifiés par deux familles », explique George Williams, chargé d’appeler les familles afin qu’elles viennent récupérer les corps. Dans ce cas, des empreintes digitales sont effectuées afin de déterminer avec certitude l’identité des victimes.
Seules les familles de 130 victimes ont pu récupérer les dépouilles de leurs proches. Ce jeudi, le Président kényan Uhuru Kenyatta a signé des lettres pour chacune des familles des victimes, leur exprimant ses « condoléances et celles du pays et promettant « qu’en tant que nation, nous ne les oublierons jamais, comme nous ne pardonnerons jamais à ceux qui ont pris leur vie ». Celles qui n’ont pas pu récupérer les corps de leurs proches, les lettres du Président seront signées une fois que le processus d’identification aura été achevé.
Dès l’aube, le 2 avril dernier, des hommes armés ont fait irruption dans l’université et y ont ouvert le feu tuant 148 personnes dont 142 étudiants. Durant l’attaque, plusieurs tirs ont été échangés entre les assaillants et les forces de l’ordre. Une attaque qui a été immédiatement revendiquée par les islamistes somaliens shebab.