Kenya : Durcissement policier face aux manifestations à Nairobi


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Manifestations au Kenya
Manifestations au Kenya

Annoncée hier, la police kényane a renforcé l’interdiction des manifestations dans le centre-ville de Nairobi. Cette mesure cherche à contenir la vague de protestations qui secoue la capitale depuis un mois. Initialement pacifiques, les rassemblements ont dégénéré en affrontements violents.

Elles ont causé des pillages et dommages importants aux propriétés.

Contexte de la décision

Le chef par intérim de la police, Douglas Kanja, a justifié cette mesure par la nécessité de préserver l’ordre public et la sécurité des citoyens. Il a cité l’infiltration des manifestations par des éléments criminels. Cette annonce a été faite quelques heures avant une grande manifestation prévue. Les manifestants devaient se diriger vers le bureau du président William Ruto pour exiger sa démission en raison de la mauvaise gestion gouvernementale.

Impact immédiat de l’interdiction

Les routes menant aux principaux sites gouvernementaux ont été rapidement barricadées par la police, empêchant les manifestants de s’assembler comme prévu. Les commerces du quartier central des affaires sont restés fermés et la police a patrouillé intensivement, anticipant d’éventuelles escalades.

La décision a suscité un large écho tant localement qu’internationalement, avec des critiques pointant du doigt la répression des libertés fondamentales. Les groupes de défense des droits de l’homme ont condamné l’usage excessif de la force et appelé à un dialogue ouvert entre le gouvernement et les opposants.

Une population de plus en plus frustrée

Alors que la prohibition des manifestations semble temporairement contenir la dissidence, l’opposition reste déterminée à faire entendre sa voix. Les appels à des réformes substantielles continuent de résonner parmi une population de plus en plus frustrée par la situation économique et politique.
L’annonce de l’interdiction des manifestations à Nairobi marque un tournant décisif dans la gestion de la crise actuelle par le gouvernement kényan. Ce dernier doit désormais manoeuvrer entre le maintien de l’ordre et la préservation des droits démocratiques fondamentaux.

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