Depuis plusieurs jours, le gouvernement kényan se prépare activement à recevoir le président américain Barack Obama qui doit débarquer vendredi soir dans le pays. D’ici là, une opération de séduction a été lancée pour faire de Nairobi l’une des plus belles capitales africaines.
Le Kenya se prépare à accueillir un grand invité. Pour recevoir sur leur sol Barack Obama, le président le plus puissant au monde, les Kényans n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire grand. Pour accueillir le premier président noir et fils du terroir, le gouvernement l’a bien compris : le pays doit se refaire une beauté.
Certains ont surnommé la visite du président américain « Obamacare », en référence à sa politique sanitaire visant à offrir aux citoyens américains lambda les chances d’avoir accès à une assistance médicale à bas coût. Pour ravir Barack Obama, les Kényans jouent sur tous les fronts. Dans les rues principales de Nairobi, la capitale, les nids-de-poule sont nivelés, de nouvelles chaussées voient le jour. Partout dans la capitale, l’on aperçoit des bouquets de fleurs jonchant les rues. Dans plusieurs endroits, le gouvernement a recruté un personnel qualifié pour déblayer l’axe routier de l’aéroport au centre-ville. Une opération de séduction qui a ralenti la circulation dans certains endroits où les embouteillages font rage.
Tout ceci au grand dam de quelques citoyens. « Si la circulation déjà très mal avec l’Obamacare, imaginez à quoi ressemblera la circulation quand Obama sera ici », lance un chauffeur de Taxi dont le moteur de la voiture vient de s’éteindre à force d’avoir trop attendu dans la circulation. « Et pourquoi Obama ne prendrait-t-il pas simplement un hélicoptère ? », demande-t-il en ironisant.
Une visite sous haute sécurité
Selon le site zambien, iol.co.za.com, les employés recrutés par la mairie reçoivent 400 shillings par jour, soit 3,5 euros. Les employés sont loin d’être contents de leur rémunération, mais ils estiment ne pas avoir trop de choix. « Ce n’est pas assez, mais nous n’avons rien d’autre à faire », lance Jeremiah Wekesa, âgé de 19 ans. Ce dernier se dit toutefois heureux qu’Obama rende visite à son pays. « Je suis heureux. C’est bien qu’Obama vienne ici. Il est Kényan et cela fait très longtemps qu’il n’était plus revenu au pays ».
La visite officielle d’Obama au Kenya sera son 4ème voyage sur le continent africain depuis qu’il a été nommé président des États-Unis en 2008. Malgré qu’il soit très apprécié par une bonne frange de la population kényane, Obama aurait déçu plus d’un qui l’accusent d’avoir attendu la fin de son mandat pour se rendre au pays natal de son père. Rappelons que des accusations de crimes contre l’humanité qui pesaient sur l’actuel président Uhuru Kenyatta l’avaient poussé à annuler une première visite prévue il y a quelques années.
A quelques jours d’une visite historique et très attendue dans le pays, les forces de sécurité sont mobilisées pour veiller au grain et empêcher tout débordement. Un site kényan, Standarmedia.co.ke, a annoncé que 10 000 policiers seront déployés, en plus des forces de l’ordre américaines qui accompagneront le président américain.