Cinquante-trois membres présumés de l’organisation séparatiste Conseil républicain de Mombasa (MRC), qui réclame l’indépendance des régions côtières du Kenya, ont été inculpés, ce lundi, par la justice kényane, après l’attaque d’une base de la police, début décembre.
Après l’attaque du camp de la police kényane dans le comté de Kilifi, faisant un mort et deux blessés, début décembre, 53 membres présumés de l’organisation séparatiste Conseil républicain de Mombasa (MRC), qui réclame l’indépendance des régions côtières du Kenya, ont été inculpés, ce lundi, par la justice kényane.
Une vingtaine d’assaillants armés de coutelas avaient attaqué un camp de la police, dans la région côtière de Kilifi. La police avait imputé cet assaut au Conseil républicain de Mombasa (MRC). « Des hommes armés de machettes sont entrés dans le camp, situé dans le secteur de Mwanamwinga, dans la nuit », avait précisé Albert Kobia, chef du comté de Kilifi, soulignant que des « armes ont été volées. Nous avons lancé une chasse à l’homme pour retrouver les attaquants ».
Toutefois, le secrétaire général du MRC, Randu Nzai avait démenti les accusations des forces de sécurité kényanes à l’encontre de son mouvement « D’abord, nous ne sommes même pas au courant d’une quelconque attaque. Comme d’habitude, le gouvernement nous utilise, une fois encore, comme bouc émissaire à ce sujet », avait déclaré Randu Nzai. Le MRC, un mouvement interdit par les autorités, a perdu une grande partie de sa puissance lors de la répression engagée par le gouvernement, en 2011 et 2013.