Le gouvernement kenyan a annoncé que 42 personnes ont perdu la vie lors des récentes manifestations organisées à travers le pays pour protester contre le « projet de loi de finances 2024 ». Ces manifestations ont éclaté en réaction aux augmentations d’impôts prévues par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a précisé, ce vendredi devant l’Assemblée nationale, que 132 personnes étaient portées disparues et que 1 208 manifestants avaient été arrêtés.
Kindiki a fermement défendu la gestion par le gouvernement de ces manifestations, tout en assurant que les responsables des violences seraient poursuivis, quelles que soient leurs affiliations. Il a souligné que l’intervention des forces de sécurité, bien que meurtrière dans certains cas, était nécessaire pour maintenir l’ordre. « Si la police n’avait pas fait usage de la force pendant l’occupation du parlement, le Kenya tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existerait pas », a-t-il déclaré.
Des manifestations contre la hausse des impôts
Les manifestations, qui ont débuté le 18 juin, ont principalement mobilisé des jeunes dans plusieurs villes du pays. Les protestataires exprimaient leur mécontentement face à la hausse des impôts et aux politiques économiques du gouvernement, jugées défavorables pour les plus démunis. Les forces de sécurité ont rapidement réagi, procédant à l’arrestation de nombreux manifestants.
Au cours des affrontements, plusieurs personnes ont été blessées, et des vies ont été perdues lorsque la police a ouvert le feu sur les manifestants qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment du parlement pour exprimer leur opposition aux réformes fiscales du gouvernement.
Le projet de loi renvoyé au parlement
Suite aux violences et à la contestation massive, le président kényan, William Ruto, a pris la décision de ne pas signer immédiatement le projet de loi controversé. Il l’a renvoyé au parlement pour une nouvelle révision, en réponse aux pressions exercées par l’opinion publique et les leaders politiques. Cette décision vise à apaiser la situation, bien que la colère de la population reste vive face aux politiques économiques du gouvernement.