En provenance d’Algérie et du Maroc, le karkoubi arrive en Europe. Provenant d’un mélange de médicaments, d’alcool ou de colle, les effets de ce psychotrope sont dévastateurs pour les consommateurs.
Le karkoubi, appelé drogue du pauvre en raison de son faible coût, est un psychotrope puissant. Mélange d’alcool, de haschich et de médicaments comme le Rivotril, il fait des ravages dans les classes les plus défavorisées. Le psychotrope, qui contient souvent des médicaments anxiolytiques et hypnotiques, essentiellement des benzodiazépines qui ralentissent l’activité cérébrale, peut transformer les jeunes en zombies, les rendre agressifs et parfois même les pousser au suicide.
C’est dans un premier temps au Maroc que le karkoubi s’est développé, entrainant une multiplication des faits divers liés à la consommation des psychotropes avec un comportement dangereux des consommateurs. Le pouvoir marocain a longtemps accusé l’Algérie d’être à l’origine de la production de la drogue. Argument que lui retourne son voisin.
Un fléau qui se développe en Europe
Aujourd’hui, le karkoubi est désormais bien implanté en Espagne et commence à être présent dans de nombreux pays européens. Un vaste réseau a été démantelé, l’année dernière. Des médicaments sont acheminés d’Espagne vers des usines marocaines ou la drogue est produite avant d’inonder les rues de Casablanca ou de retourner en Espagne. Après ce coup de frein, le trafic est reparti de plus belle et on trouve désormais du karkoubi dans de nombreuses villes européennes.
Outre les plus jeunes, les classes défavorisées, on trouve souvent du karkoubi au sein des supporters des clubs de football, ce qui entraine un regain du hooliganisme.
Historiquement, Le karkoubi, également connu sous le nom de karkaba, est une danse traditionnelle originaire d’Afrique du Nord, plus précisément des peuplades berbères du Maroc et d’Algérie.