Le site de l’association de femmes Songtaab-Yalgre fait la promotion du karité burkinabé sur le Web. L’occasion aussi de commercialiser les dérivés créés par les productrices, tout en essayant de s’imposer sur la scène internationale. Une perspective qui les libérerait des intermédiaires trop gourmands.
« Une femme, un revenu ». C’est le leitmotiv du site de Songtaab-Yalgre (« S’entraider largement », en mooré). Cette association de femmes burkinabés s’est fixée plusieurs objectifs. Dont les principaux : promouvoir le karité et faciliter l’autonomie des productrices, tant au niveau régional qu’international. Des ambitions qu’elles espèrent plus facilement réaliser une fois sur la toile.
Chaque mois, le Burkina produit 60 tonnes de karité. Avec le coton, c’est l’une des principales richesses du pays. Une richesse que le site valorise avec une présentation et un « look nature ». C’est donc sur un fond aux nuances terre qu’est détaillée l’exploitation de cette ressource. Chaque étape est mise en scène par le biais de photos légendées. De la récolte des amandes au conditionnement, en passant par le barattage et la purification. L’occasion de souligner que le produit est 100% naturel.
S’informatiser pour mieux négocier
D’autres vertus sont énumérées sur Songtaab-Yalgre. A l’image de l’utilisation de leur karité biologique pour préparer les plats africains ou de l’intégration de sa forme conventionnelle dans la formule de soins cosmétiques. Le site propose d’ailleurs une gamme de produits pour le corps et le visage mis aux points par les femmes de l’association. En cas de fièvre acheteuse, les clients peuvent commander sur Internet après avoir consulté la grille de prix. Les marchands qui souhaitent se procurer de grosses quantités de karité n’ont, quant à eux, pas accès aux coûts. En revanche, toutes les modalités à remplir sont disponibles.
Autre façon pour les membres de l’association de se faire connaître à l’étranger et d’améliorer leur production : participer à « des rencontres d’échange entre organisations soeurs au niveau régional, national et international », peut-on lire sur le site. Songtaab-Yalgre s’est aussi fixé comme objectif de réaliser ses transactions sans passer par des intermédiaires. « Ils nous achètent le karité à un prix très bas et le revendent bien plus cher. Le principe du commerce équitable n’est donc pas respecté et les productrices ont du mal à sortir de la pauvreté », nous explique Marcelline Ouedraogo, coordinatrice de l’association. Une situation que les membres de Songtaab-Yalgre espèrent bientôt renverser.
Visiter le site : Songtaab-Yalgre
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