Cotonou, la vibrante capitale béninoise, se pare de couleurs et de rythmes envoûtants à l’approche des fêtes de fin d’année. Loin des illuminations occidentales, c’est une tradition ancestrale qui illumine les rues : le Kaléta.
Derrière ces masques multicolores se cachent des enfants, prêts à enchanter les passants par leurs danses et leurs chants. Mais qui sont ces mystérieux personnages ? Et d’où vient cette coutume qui fait vibrer le cœur du Bénin ? Partons à la découverte de cette tradition unique.
Les Kalétas : gardiens d’un héritage ancestral
Les Kalétas sont bien plus que de simples déguisements. Ce sont des esprits, des entités qui prennent vie le temps des fêtes. Les enfants qui les incarnent se couvrent de la tête aux pieds d’étoffes colorées et de masques aux expressions parfois inquiétantes, parfois joyeuses. Ces masques, fabriqués artisanalement dans le sud du pays, sont le cœur de la tradition. Ils représentent des ancêtres, des divinités ou des forces de la nature.
Une tradition aux origines mystérieuses
Les origines du Kaléta sont encore enveloppées de mystère. Si certains y voient une influence vaudou, d’autres évoquent une importation du Brésil par d’anciens esclaves. Quoi qu’il en soit, cette tradition s’est profondément enracinée dans la culture béninoise.
Au-delà de la danse, un rite initiatique
Devenir Kaléta n’est pas donné à tout le monde. Les enfants doivent suivre une initiation, un passage qui marque leur entrée dans le monde des adultes. Cette cérémonie est souvent l’occasion de transmettre les valeurs traditionnelles et de renforcer le lien entre les générations.
Le Kaléta, un vecteur de lien social
En déambulant dans les rues, les Kalétas ne font pas que divertir. Ils créent du lien social, rassemblent les communautés et perpétuent les traditions. Les habitants ouvrent leurs portes et offrent aux enfants des friandises et de l’argent. En retour, les Kalétas leur offrent un moment de magie, de danse, d’animation culturelle, un peu de rêve au cœur de leur quotidien.