Les autorités rwandaises auraient fourni de fausses informations à Interpol pour arrêter des opposants. Un consortium de journalistes a rendu publique cette information qui met en cause Paul Kagame, citant un rapport du FBI.
Le Rwanda a été mis en cause dans une enquête publiée par l’OCCRP, un consortium de journalistes. Selon l’Organized Crime and Corruption Reporting Project, le gouvernement rwandais a fait usage de méthodes peu orthodoxes. Ce pays d’Afrique de l’Est aurait fourni de faux signalements aux États-Unis et à Interpol. Dans quel but ? Poursuivre des dissidents politiques établis à l’étranger, reprend RFI.
Kigali a donc fourni « des renseignements faux ou intentionnellement trompeurs », révèle l’OCCRP qui reprend un rapport du FBI. Ces informations concernent de présumées infractions criminelles. En ayant recours à des agents doubles, le Rwanda a aussi tenté de manipuler la loi sur l’immigration. L’agence fédérale américaine enfonce un peu plus les autorités rwandaises.
Traque des opposants à Kagame
En effet, le FBI accuse également Kigali d’avoir abusé du système de notices rouges d’Interpol. De multiples tentatives de manipuler la police des polices. Des dissidents au régime de Kigali auraient ainsi été ciblés, notamment des opposants au Président Paul Kagame. Les enquêtes du FBI sur ces personnes n’ont fourni aucune preuve d’activité criminelle. Surtout que les autorités rwandaises ont « entravé » les enquêtes.
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D’ailleurs, Interpol aurait récemment révoqué un mandat d’arrêt international émis contre Eugène-Richard Gasana. Cet ancien soutien de Paul Kagame a retourné sa veste et se porte désormais en farouche opposant du régime de Kigali.